Kamissa Camara, chercheuse d’origine malienne, s’indigne des propos du candidat à la primaire de droite sur l’intervention française en 2013.
Par Kamissa Camara
Le président français François Hollande avec le président par intérim malien, Dioncounda Traoré, dans la ville malienne de Tombouctou, le 2 février 2013.
Aucune élection présidentielle française n’aura jamais été aussi cruciale pour le Mali que celle de 2017. En septembre, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a indiqué qu’il n’avait pas compris la mission de la France au Mali. En tant que Française d’origine malienne, les propos de l’ancien chef de l’Etat m’ont d’abord indignée. Analyste politique spécialisée sur la région du Sahel, ses propos m’ont ensuite interpellée : l’avenir du pays est sous respirateur artificiel. Sans la France, plus de Mali, et si l’un des principaux candidats français ne comprend pas ce que son pays fait dans celui de mes ancêtres, cela signifie que l’existence même du Mali est maintenant tributaire du résultat de cette présidentielle.