Le championnat national a pris fin le 2 octobre dernier avec le sacre du Stade malien, à l’issue du carré d’as. Les Blancs ont coiffé leur 18è couronne avec leur quatrième titre consécutif. Les joueurs de l’entraîneur Mamoutou Kané « Mourlé » ont totalisé 14 points et occupent la première place du classement devant le Réal (7 pts), le Djoliba (6 pts) et les Onze Créateurs (5 pts). En se fondant sur les chiffres du Carré d’As, les inhabituels du Stade Modibo Keïta diront que le Stade malien a décrassé la compétition. Mais en réalité, les matches se sont joués sur des détails qui ont été très souvent en faveur de l’équipe de Sotuba.
Par ailleurs, le championnat de la saison 2015-2016 aura été d’un niveau très inférieur par rapport aux saisons précédentes. On peut même en déduire que le niveau de notre championnat dégringole. «Le niveau du championnat a baissé. Techniquement, les meilleurs joueurs sont faibles. Il y a beaucoup de ratés dans le jeu cette année », nous a confié un entraîneur de première Division, qui a requis l’anonymat.
Cette baisse du niveau s’explique par le fait que les meilleurs joueurs du championnat sont allés monnayer leur talent ailleurs. Aujourd’hui, les meilleurs joueurs sont les gardiens de buts : Adama Keïta (Djoliba), Djigui Diarra (Stade malien), Abdoulaye Samaké (COB), Komadjan Keïta (USFAS) ou encore Cheick A. C. Sy (Onze Créateurs). Les joueurs de champ préfèrent aller cirer les blancs au Maghreb en gagnant un peu d’argent à la fin du mois que de rester dans la galère malienne : Plus d’une centaine de joueurs dans les équipes magrébines, tandis que d’autres quittent notre pays pour prendre des miettes en Guinée.
Pour remédier à ce problème, il faut un championnat professionnel comme dans la plupart des pays africains, notamment le Sénégal, la Guinée, le Gabon, etc. Le championnat professionnel est loin d’être un luxe, mais c’est une nécessité pour notre football. Il permettra aux joueurs de vivre de leur métier et offre plus de possibilité de las maintenir au bercail au lieu d’aller monnayer leur talent ailleurs. Depuis 2011, l’avènement d’un championnat professionnel est sur toutes les lèvres, mais rien de concret ne se réalise encore.