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Lutte contre le terrorisme au nord du Mali : Le bout du tunnel n’est pas pour demain
Publié le mardi 18 octobre 2016  |  La Mutation
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Trois ans, neuf mois et 12 jours après l’intervention des forces de la communauté internationale pour disent-elles stopper l’avancée des terroristes et de mettre fin définitivement à ce fléau au Mali et au Nord du Mali en particulier, les maliens ne décolèrent pas contre le gouvernement malien et surtout contre la communauté internationale avec à sa tête la France. Mais en analysant les contours et les dessous de cette prétendue lutte, on se rend compte qu’elle n’est que de la poudre aux yeux des maliens.
La question qui mérite réponse c’est de savoir si la communauté internationale est présente au Mali pour lutter contre le terrorisme au Mali et au Nord du Mali en particulier ou bien pour la renforcer davantage ? Sinon comment comprendre depuis l’intervention des forces étrangères en janvier 2013 suivi de la signature de l’accord de paix et de réconciliation le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015, le terrorisme ne cesse de prendre de l’ampleur dans le Nord jusqu’à s’étendre dans le centre et le sud du pays. Ce qui est bizarre les groupes armés de la coordination des mouvements de l’azawad(CMA) refusent de se soumettre l’accord de paix au vu et au su de la communauté internationale. Cette attitude de la CMA donne raison à ceux qui pensent que ces groupes armés de la CMA sont protégés par les forces de la MINUSMA et des forces de Barkhane. Autre preuve de cette protection, ce qui est dérangeant voire dramatique c’est que la MINUSMA et Barkhane ne font rien pour que les groupes armés de la CMA soient cantonnés et désarmés conformément à l’accord de paix signé tandis qu’au même moment cette même communauté internationale à travers ses forces, continue de cantonner l’armée malienne et les groupes armés de la plate forme. Il n’est un secret de polichinelle pour personne que la plupart des attaques menées contre les forces maliennes sont l’œuvre des groupes armées affiliées à la CMA sous le couvert d’aqmi, Boko Haram, Ançar Edine. En protégeant la CMA qui n’est ni moins ni plus une coordination de terroristes, il ne fait aucun doute que le bout du tunnel pour la lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali n’est pas pour demain, de la poudre aux yeux des maliens comme diraient les autres. Pourtant l’espoir était né depuis l’intervention de la France le 11 janvier 2013. En effet elle n’a cessé de déclarer qu’elle est là pour lutter contre le terrorisme, le jihadisme et le narcotrafiquant. Trois ans, neuf mois et 12 jours après, on se rend compte que l’objectif de cette intervention des forces de la communauté internationale sous la houlette de la France, est d’occuper le Nord du Mali en témoigne leur refus du retour de l’armée malienne et de l’administration malienne à Kidal. Le drame c’est qu’on continue à considérer des responsables de la CMA comme des vrais ‘’’amis’’ de la paix alors qu’ils sont tous connus comme étant les vrais responsables des militaires maliens égorgés à Aguel Hoc en 2012 et de Kidal en 2015. Ce qui explique que ces groupes tantôt Jihadistes, tantôt séparatistes, tantôt modérés dans leurs activités ignobles continuent de se multiplier dans le Nord. Au vu de ce qui vient de se passe actuellement, le temps donne tout simplement raison aux détracteurs de l’intervention étrangère dont celle française qui ont toujours douté de la sincérité de ces forces surtout françaises à lutter efficacement contre ce nouveau danger du 21e siècle. Pour cela aussi le temps est en train de donner raison à l’ancien président de la république, Amadou Toumani Touré qui avait toujours déclaré que le Nord du Mali est victime d’un complot international amené par la France. Pauvre Mali !

Moussa Bamba
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