e risque d’insécurité alimentaire s’accroit dans le Nord, où le Programme Alimentaire Mondial avait précédemment estimé que 585.000 personnes étaient affectées par l’insécurité alimentaire et 1,2 million menacées. Certaines sources humanitaires indiquent que l’état de la sécurité alimentaire à Gao s’est considérablement dégradé à la suite des récents bombardements. En 2013, 210.000 enfants devraient être menacés de malnutrition aiguë sévère et 450.000 enfants menacés de malnutrition aiguë modérée. De plus, des milliers d’enfants sont confrontés à un accès limité ou inexistant à l’éducation en raison des problèmes de sécurité ou des dommages causés aux infrastructures scolaires.
Face à ces menaces, le Groupe pivot droit et citoyenneté s’inquiète. Elle a animé, le jeudi 14 février, au Centre Awa Keïta, une conférence de presse pour attirer davantage l’attention des pouvoirs publics et des partenaires au développement du Mali sur la situation précaire des personnes déplacées et réfugiées, notamment les couches vulnérables que sont les femmes et les enfants. Pour les conférencières-Mme Traoré Nana Sissako, Présidente du Goupe pivot et Kané Nana Sanou, Coordinatrice du programme, les maux dont souffrent les couches vulnérables peuvent trouver des solutions dans les recommandations du forum du Groupe pivot tenu, le 12 décembre 2012, au Centre Awa Keïta, dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Appui à la participation des femmes au processus politique et la transition au Mali». Dans ces recommandations, le Groupe pivot droit et citoyenneté demandait, entre autres, l’amélioration de la stratégie de l’Etat par rapport aux enfants scolarisés déplacés, réfugiés, la reconstruction et la réouverture des écoles dans toutes les régions avec la libération presque effective de l’ensemble du territoire, en vue de rattraper les retards scolaires et de sauver l’année académiques pour les écoliers et lycéens des trois régions dans lesquelles le système scolaire a été systématiquement détruit par les occupants djihadistes, la reconstruction des infrastructures sociaux de base en vue de l’amélioration et la facilitation de l’accès à l’eau potable dans les zones occupées (équipement, carburant, traitement de l’eau) et l’accès aux soins de santé.
S’y ajoutent l’augmentation de l’appui des partenaires techniques et financiers à l’aide humanitaire pour alléger la souffrance des populations et la prise en compte effective du Genre dans le processus de la gestion de l’Aide Humanitaire. De l’éclatement de la crise à nos jours, le Groupe a mené, selon sa présidente, plusieurs activités en faveur de ces couches. Il s’agit essentiellement des actions sous la couverture du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO, des tournées dans les camps de déplacés et des remises de kits. Sur le plan du processus électoral, les conférencières ont exposé la position du Groupe telle que définie dans les recommandations du forum du 12 février. Il s’agit, entre autres, de la prise en compte des populations déplacées et des personnes réfugiées dans le processus électoral en vue de leur permettre d’exercer leurs droits politiques-être électeurs et éligibles-de la révision du code électoral en vue de créer les conditions légales de ces droits politiques et de la création de conditions optimales pour la participation des femmes déplacées et réfugiées.