L’Union européenne va débloquer un financement supplémentaire de 20 millions d’euros, soit plus de 13 milliards de Fcfa en faveur du Mali. Cette nouvelle enveloppe qui a été annoncée vendredi est destinée à aider à la stabilisation de notre pays. Elle servira à la restauration de l’Etat de droit et bénéficiera à des services publics comme l’éducation et la santé.
Ce financement s’ajoute aux 250 millions d’euros ou 163,75 milliards de Fcfa d’aide publique, annoncée quelques jours plus tôt. Il sera utilisé pour rétablir l’Etat de droit. Ainsi dans les régions du nord du pays reprises aux groupes terroristes, les services de sécurité seront dotés de véhicules et d’équipements de communication. L’UE entend aussi aider les autorités à protéger les centres urbains et les infrastructures sensibles des menaces terroristes, notamment dans la capitale.
L’aide qui provient d’un fonds spécial pour la prévention des conflits appelé Instrument for stability (IFS), permettra aussi de rétablir les services publics de base comme les écoles et les centres de santé. Une partie servira à promouvoir les initiatives en faveur du dialogue et de la réconciliation au niveau local, notamment grâce à des programmes de radio, et à contribuer au processus électoral.
Cette nouvelle aide fait partie de la « réponse globale de l’UE à la crise malienne, et complète les efforts en cours de la part de l’Union », a souligné la Commission de l’UE dans un communiqué. Elle rappelle le soutien logistique et financier des Européens à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) d’un montant de 50 millions d’euros (32,5 milliards de Fcfa), ainsi que la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM) dont le déploiement effectif doit être approuvé aujourd’hui par les ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Rappelons que mardi, la Commission avait annoncé la reprise progressive de son aide publique à notre pays, qui avait été gelée après le coup d’Etat de mars 2012. Elle a décidé cette reprise de son aide après l’adoption de la feuille de route de la Transition. L’UE avait précisé que cette aide publique porte sur 250 millions d’euros.
C’est dans un tel contexte favorable qu’intervient la visite du Premier ministre Diango Cissoko à Bruxelles où se trouvent la plupart des institutions de l’Union européenne (lire article de B Touré).