Paris - Manuel Valls a affirmé mercredi à l’Assemblée que la France resterait "engagée" au Mali "tant que la menace jihadiste continuera de peser sur le destin de ce pays et de cette région".
Alors que "le chemin de la stabilité du pays est encore long", que "la sécurisation du Nord est lente à intervenir", que "le processus de réconciliation nationale tarde à se concrétiser", et que des "groupes terroristes continuent de déstabiliser la région du Sahel" et "peuvent frapper encore violemment", "quel message enverrions-nous si nous envisagions un départ ou même une réduction de notre effort ?", s’est interrogé le Premier ministre, au cours d’un débat à l’Assemblée sur les opérations extérieures de la France.
"Nous n’avons pas le droit d’abandonner nos frères africains au moment où précisément ils ont le plus besoin de nous pour consolider des équilibres encore fragiles", a ajouté le Premier ministre.
"Je veux le dire avec force ici: sans l’action de la France, une partie du continent africain aurait complètement basculé, comme plusieurs chefs d’État africains l’ont rappelé à Jean-Yves Le Drian, à Lomé, au Togo, en début de semaine. Nous aurions assisté à des massacres de masse. Nous aurions aujourd’hui, un califat au coeur de l’Afrique", a-t-il souligné.