La ville de Bamako est sillonnée quotidiennement par de jeunes cireurs ou réparateurs de chaussures. Le métier nourrit-il son homme ? Voire.
Aujourd’hui, à Bamako ils sont nombreux à pratiquer le métier de cireur de chaussures pour subvenir à leurs besoins. Ils sont partout, dans les rues, dans les marchés, sous les hangars. Ces jeunes, généralement venus des campagnes s’adonnent à cette activité. Loin de la tranquillité des villages, ils vont vite apprendre à se débrouiller pour vivre pour certains et pour survivre pour d’autres.
Mamadou Sissoko exerce au marché de Missabougou. “Je suis cireur de chaussures depuis un an. Dès mon arrivée du village mon grand frère m’a appris à faire ce travail. Je gagne en moyenne 2500 à 3000 F CFA par jour. Je peux m’acheter des habits et envoyer un peu d’argent à mes parents à la fin de chaque mois”, ajoute Mamadou Sissoko.
A l’opposé de Mamadou Sissoko, Daouda Sylla, est un cireur sédentaire installé à l’angle d’une rue à Faso Kanu. “J’exerce ce métier depuis cinq ans. C’est l’amour que j’ai pour le métier qui m’a poussé à le faire. Et c’est grâce à ce travail que je nourris ma famille”, s’empresse-t-il de nous dire.
Toutefois, il dénonce les clients qui refusent de leur payer la récompense de leur travail. “Ceci est un comportement nuisible à notre travail“, déplore-t-il.
Un autre cireur ajoute qu’il y a des jours où ils peuvent travail sans relâche mais sans pour autant avoir de l’argent. “Certains ne te donnent pas le temps de réclamer ton argent. Cependant, le travail est intéressant et de plus il permet de mieux connaitre la ville quand on est nouvellement arrivé du village“, admet Youssouf Kéita.
Ignoré par les uns et prisé par les autres, le métier de cireur est qui doit être valorisé. Car, comme le dit l’adage “il n’y a pas de sot métier mais de sottes gens”.