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Grève dans les secteurs sociaux : Le mot d’ordre est bien suivi
Publié le jeudi 20 octobre 2016  |  L’Essor
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© Autre presse par DR
Hôpital Gabriel Toure
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point-g« Hôpitaux déserts ». Ne vous méprenez pas, ce n’est pas le titre d’un long métrage hollywoodien mais bien la triste réalité qu’on pouvait constater, hier, au niveau des Centres hospitaliers universitaires (CHU) du Point G et de Gabriel Touré. Au niveau des autres CHU, la situation était similaire ou presque.

La morose ambiante dans les établissements hospitaliers est le résultat de la grève, déclenchée depuis 3 jours, par le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF). Il convient de préciser que le Syndicat national des cadres médicaux (SYNACAM) que nous avons associé par erreur au mouvement (voir L’Essor du mardi dernier), n’est pas concerné par cette grève de 5 jours.
Dans les différents établissements sanitaires, les services du développement social et de promotion de la femme, le mot d’ordre a été largement suivi. Il suffisait de faire un tour dans les structures concernées pour s’en convaincre.

Au passage, hier, de notre équipe de reportage à l’hôpital du Point G, le désarroi des accompagnateurs des malades hospitalisés au service de médecine interne, était perceptible. Ils exprimaient leur amertume à qui voulait l’entendre sur cette cessation de travail des blouses blanches qui, selon eux, risque d’avoir des conséquences graves.
Au niveau du service d’imagerie médicale, un praticien hospitalier assis sur le banc, devant l’unité, se tournait les pouces. Il n’y avait pas ou presque le moindre patient visible à ce niveau. Dans les autres services de cet établissement hospitalier, le même constat s’imposait aux visiteurs. Mais des dispositions pratiques étaient prises par l’administration hospitalière pour assurer le service minimum et la garde.

Le directeur général de l’établissement, le Pr Idy Cissé, a d’abord exigé un ordre de mission avant d’accepter de nous recevoir. Mais il s’est par la suite prêté à nos questions tout en expliquant que son exigence n’avait d’autre but que le respect des règles et principes de fonctionnement de l’administration publique. Le patron de l’hôpital du Point G a reconnu que la grève est un droit constitutionnel tout comme le droit à la santé. « J’ai l’obligation, en tant que responsable, d’assurer la continuité du service public et de veiller à ce qu’il se passe dans les règles prescrites », nous a-t-il confié. Le Pr Cissé a également tenu à préciser qu’il a rappelé, dans une correspondance adressée aux différents syndicats de son établissement, que le service minimum est différent de la garde.

Au CHU Gabriel Touré, il régnait un calme plat. D’ordinaire, cet établissement très sollicité par les Bamakois du fait de sa position géographique mais aussi de certaines spécialités qui s’y trouvent, est une véritable fourmilière. Au bureau d’entrée qui grouille de monde habituellement, quelques usagers étaient à l’attente. Les chefs de services et les surveillants étaient présents. De même que les équipes de garde.

Le Service d’accueil des urgences (SAU) fonctionnait normalement. Le directeur général adjoint de l’établissement, Tidiane Sylla a souligné qu’il craignait que cette unité soit débordée, mais tel n’est pas le cas pour l’instant. Il a aussi expliqué qu’il n’y a pas eu de problèmes majeurs à gérer pendant ces trois jours d’arrêt de travail des médecins. Mais les interventions chirurgicales, prévues pendant la semaine de grève, vont être reportées. Ce qui représente aussi un souci psychologique pour certains malades, a relevé le directeur général adjoint.
Un silence inhabituel régnait au Centre hospitalier universitaire d’odontostomatologie. Des vigiles étaient postés à l’entrée, et devisaient avec quelques agents.
Selon nos informations, le mouvement de grève est suivi aussi largement dans les différents établissements sanitaires de la capitale et dans les régions.

Au niveau de la direction des finances et du matériel (DFM) du département de la Santé et de l’Hygiène publique, le mouvement de débrayage a été observé par le personnel, même si on pouvait avoir une impression contraire en visitant les lieux. Le directeur des finances et du matériel, Souleymane Traoré, a indiqué qu’il s’est organisé pour assurer le service minimum. Il a consigné les différents chefs de division, une secrétaire, un chauffeur et un planton. Notre interlocuteur, a rappelé aussi que certains travailleurs sont venus de leur propre gré pour travailler.

Afin de s’assurer que le mot d’ordre de grève était bien suivi, les syndicalistes faisaient, hier, le tour des établissements de soins et des services du développement social et de promotion de la femme. Ils veillaient aussi au respect du service minimum dans toutes les structures.
Le secrétaire général adjoint du SNS-AS-PF, Issoufi Maïga a souligné qu’en cas de non satisfaction des doléances, les syndicats grévistes se réservent le droit de déposer un autre préavis de grève.
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