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Prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes : Les Maliens notent mal le PNLP
Publié le jeudi 20 octobre 2016  |  L'Enquête
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S’il fallait noter le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) en matière de la prise en charge du fléau chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, il n’est pas certain que les citoyens maliens attribueraient une note au-dessous de la moyenne requise. Donc, une note qui risquerait d’être médiocre, tant les défaillances sont énormes dans les hôpitaux pour la prise en charge de cette maladie, la rupture des stocks, le manque de suivi et la négligence des blouses blancs font légion.
Pour preuve, L’ENQUETE a réalisé un micro-trottoir.

Seydou Diarra, maçon: «Le service de santé n’est pas une priorité de l’Etat du malien »

Le service de santé, on l’a déjà dit, n’est pas une priorité pour les autorités maliennes. Quelques médicaments pour toute une année, ça suffit et c’est tant mieux pour les besoins de la cause.
Chaque fois de rupture, des décisions, des programmes, …, mais aucun programme de suivi et de contrôle adéquat sur le terrain. Pourtant le comportement de tous les jours des autorités maliennes indique que la gratuité du traitement du paludisme pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes est une réalité, alors que, sur le terrain, dans les structures socio-sanitaires spécialisées, on ne voit rien.
Par négligence, par manque de suivi ou pour des intérêts égoïstes, les autorités sanitaires devant assurer la prise en charge de cette maladie adoptent des attitudes préjudiciables à la population. On est obligé d’acheter de à des coûts exorbitants médicaments pour nos malades. Et le problème se pose avec acuité aussi bien dans les centres de santé communautaires (CSCOM) et les centres de santé de référence (CSREF) que dans les hôpitaux régionaux et nationaux.
Dr Simaga, médecin chef : «Une réalité malgré la rupture de stocks »
La prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes est effective au Mali, c’est une réalité malgré les cas de rupture de stocks répétitifs par endroits.
La prévention c’est d’abord l’élément essentiel et les moustiquaires font partie de cette prévention. Alors, tous enfants et femmes enceintes qui passent aux structures de santé doivent en bénéficier (moustiquaires).
Un élément aussi important est que les populations doivent s’occuper de leur environnement, rendre propre leurs milieux naturels, éviter que les eaux stagnent autour de nous.
Kadiatou Diakité, Sage-femme : «Les médicaments et moustiquaires mis à la disposition des centres de santés sont insuffisants»
La gratuité de la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de cinq (5) ans et les femmes enceintes est une réalité à l’échelle nationale. Mais, cependant, ce qui a été remarqué c’est que les lots de médicaments et moustiquaires mis à la disposition des centres de santés sont souvent insuffisants. Une fois que les stocks disponibles qui sont, d’ailleurs, insignifiants, ce n’est pas facile d’en trouver encore.
Awa Coulibaly, femme enceinte: «On déplore surtout le mensonge des autorités du pays »
La prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes n’est pas très bien sentie par les populations dans les structures sanitaires du pays.
Cela, tant dans centres urbains qu’en milieu rural. On déplore surtout le mensonge des autorités du pays qui nous font croire que tout va pour le mieux alors que, sur le terrain, ce n’est pas une réalité. Si ce ne sont pas les médicaments qui se font rares, ce sont les moustiquaires qui n’existent pas dans les centres de santé.
Amadou Sagara, Agent d’ONG : «La prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceinte n’est pas une réalité ici au Mali »
C’est un constat amer. Dans les hôpitaux, nous prenons en charge par nos propres moyens nos enfants et nos femmes enceintes qui souffrent de palu. La prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes n’est pas une réalité ici au Mali.
A la télé, à la radio et dans les journaux, on voit et on entend des publicités qui nous font croire que le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes est pris en charge gratuitement. Mais, dans les structures de santé à travers le pays, ce n’est pas une réalité.
De ce fait, il est temps que les autorités nationales arrêtent de mentir aux populations. D’ailleurs, c’est au Peuple aussi de prendre ses responsabilités à travers des marches pacifiques ou des sit-in pour montrer au gouvernement que ce qu’il leur a promis n’est que très loin d’être une réalité sur le terrain.

Adama Bouaré, Commerçant : « Je n’ai jamais vu quelqu’un qui a bénéficié le traitement gratuit de cette maladie »
J’avais eu des informations pour dire que le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes est traité gratuitement dans notre pays ; mais, malheureusement, je n’ai jamais vu quelqu’un dont un fils ou une épouse a bénéficié un traitement gratuit de cette maladie.
En revanche, nous continuons toujours d’aller soigner nos femmes enceintes et nos enfants dans les centres de santé à nos propres frais. Si le gouvernement trouve que ce programme est une réalité, il n’a qu’à faire de suivi pour voir réellement ce qui se passe sur le terrain. Que ce soit le palu ou autre chose, le gouvernement doit faire de suivi sur ses projets.
Si c’est vrai que le traitement de cette maladie est pris en charge gratuitement, et que les médicaments sont livrés comme il faut, les agents de santé doivent aussi faire ce travail honnêtement pour le bien-être des enfants et des femmes enceintes.
Quant aux populations, elles doivent aussi remonter l’information pour aider les services compétents de l’Etat de s’assurer sur l’effectivité ou non des programmes qu’initie le gouvernement pour le bien-être des populations destinataires de cette aide sociale.
Réalisé par Facoli Kéïta
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