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Situation du système éducatif au niveau de l’enseignement secondaire : L’apport des promoteurs d’écoles privées mis en exergue
Publié le jeudi 20 octobre 2016  |  Le 22 Septembre
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L’association des Ecoles privées Agréées du Mali (AEPAM), dirigée par Abdoul Kassoum Touré, était face aux journalistes, hier à la Maison de la presse, pour faire l’état des lieux de certaines réalités qui affectent le système éducatif au niveau de l’enseignement secondaire (général, technique et professionnel). Selon M. Touré, les membres de son association sont partenaires et acteurs du système éducatif.

Ils accompagnent l’Etat dans ses missions regaliennes en vue d’atteindre ses objectifs. « Aujourd’hui, le secondaire fait l’objet de beaucoup de débats, de discussions, parce que tout le monde est devenu acteur du système éducatif malien. Le rôle et la place des écoles privées ne sont plus à démontrer. Elles sont devenues actuellement un secteur incontournable dans le système éducatif malien. En effet, Les écoles privées ont engrangé les meilleurs résultats. Elles ne se contentent pas seulement à former, éduquer et encadrer les élèves, mais elles financent notre système éducatif », à en croire le Secrétaire général de l’AEPAM.

Il a, par ailleurs, souligné qu’à la date d’aujourd’hui, les investissements consentis par les promoteurs d’écoles privées s’élèvent à plus de 100 millards de FCFA. Partout où l’Etat n’est pas présent ou faiblement représenté, ce sont les promoteurs d’écoles qui sont installés pour l’aider à atteindre ses objectifs. Ce secteur, faudra t-il le dire, est devenu aussi pourvoyeur d’emplois, car à ce jour, il enregistre plus de 15.000 postes fixes sur l’étendue du territoire. Cela signifie, selon lui, que les enseignants permanents, qui sont dans cette structure, sont des salariés, payés pendant les 12 mois de l’année et immatriculés à l’INPS.



S’agissant du cas des vacataires, la structure est au-delà des 30.000 postes occupés cette année. Au-delà de ce financement, les écoles privées ont eu à faire des appuis considérables pour accompagner l’Etat dans son système éducatif. Ce sont elles qui préfinancent l’année scolaire. Aux premières heures de la création de nos universités, son association a été sollicitée par le département de tutelle pour l’accompagner au financement des universités, parce que les bailleurs de fonds étaient très hésitants pour accompagner l’Etat.Pour chaque enfant encadré dans les écoles privées, au niveau secondaire général, technique et professionnel, il a été consenti une somme de 25.000 FCFA sur chaque élève et pendant 8 ans pour accompagner notre système éducatif.

En répondant à cetaines questions posées, le secrétaire général répondra que son association a toujours souhaité créér un cadre de concertaion avec son département de tutelle. Aussi, déplore t-il le non respect des délais de paiement.

« Les écoles privées ne commencent à percevoir leurs frais scolaires et leurs demi- bourses qu’à partir du mois de mai ou mois de juin. A la date d’aujourd’hui, à Bamako, sur les 463 établissements privés, 187 n’ont pas été payés encore, ou sont partiellement payés. Ce n’est pas le paiement en soi-même qui fait la difficulté, c’est le circuit qui est très long, a-t-il dit. Une fois que la décision d’octroi des frais scolaires est signée, cela trouve déjà que le budget annuel est voté et les crédits sont déjà en place.Il suffit seulement d’ouvrir les crédits et de procéder aux engagements. Les paiements prennent assez de temps, parce qu’on demande aux promoteurs d’écoles privées de faire l’état des frais scolaires et des demi-bourses pour les envoyer au niveau des académies d’enseignement. Les académies les envoient au niveau de la Direction nationale de l’enseignement secondaire, cette dernière l’envoie à la Direction régionale du budget, cette dernière, à son tour, l’envoie au contrôle financier, ce dernier au District et celui-ci au contrôle financier encore. Lequel l’envoie au ministre pour mandat et ce dernier à son tour l’achemine au trésor », a expliqué M. Touré.

Face à cette situation, l’associtaion a demandé à l’Etat d’alléger cette procédure, qui est très longue, et a souhaité qu’il se conforme au système des pays de la sous région.

Adama Bamba


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