Nioro du Sahel : Les enseignants du fondamental en grève illimitée

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Publié le jeudi 20 octobre 2016 | L’Essor

© aBamako.com par Androuicha
Diner de presse du ministre de l`Education Nationale
Bamako, le 28 juin 2016 au CICB. Le ministre de l`Education Nationale, M. Barthélémy TOGO a organisé un diner de presse à l`honneur des journalistes à l`occasion de la fin de l`année

Après avoir pris la rentrée scolaire en otage avec une grève de 120 heures à compter du jour même de la rentrée des classe, c’est-à-dire le 3 octobre, les enseignants se réclamant du Syneb (Syndicat national de l’éducation de base) de Nioro du Sahel et Diéma, relevant de l’Académie d’enseignement de Nioro viennent de lancer un mot d’ordre de grève illimitée.
Les enseignants réclament le paiement d’arriérés d’avancement, d’intégration, de hiérarchisation et des primes de direction, le paiement des arriérés des salaires des enseignants payés sur les budgets communaux.
Malgré les multiples rencontres à l’académie d’enseignement et à la préfecture et en dépit de multiples interventions de personnes de bonne volonté, de la société civile et même des autorités régionales, les enseignants du Syneb sont allés en grève illimitée à partir du lundi 17 octobre. Toutes les écoles sont paralysées. Chaque matin les élèves vont en classe mais retournent à la maison, car ne trouvant pas de maîtres dans les classes. L’administration scolaire, elle, est bien présente. Pour s’imprégner de la situation au niveau des services financiers de Kayes et pour calmer les esprits de ces jeunes qui ne veulent rien entendre d’autre mot que l’argent, la directrice de l’Académie d’enseignement, Mme Diakité Aminata Guitteye a effectué un déplacement à Kayes avec l’agent comptable.
Le directeur régional du budget de Kayes aurait fait savoir que les dossiers sont en cours de traitement et que les primes seront payées dans la semaine. Nos braves enseignants ne veulent rien entendre. « L’argent ou rien !», clament certains.
Les élèves seront-ils suffisamment d’aplomb pour affronter la nouvelle année scolaire si les vacances venaient à se prolonger trop longtemps ? Qu’est-ce que les enfants ont-ils fait pour mériter cette situation?, s’interrogent notamment les parents d’élèves.
M. DIAKITé
Amap-Nioro du Sahel

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