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Le Parena plaide la biométrie au service de la lutte contre la fraude électorale: Djiguiba Kéita PPR, Secrétaire général du Parena : « La fiabilité des documents officiels permet leur contrôle et une vérification instantanée en cas de doute »
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Le Républicain
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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En avril dernier, l’opposition dénonçait la fuite en avant du gouvernement, avant de claquer la porte du cadre de concertation Présidents des Partis/ Ministère de l’Administration territoriale (MAT). L’opposition exigeait entre autres, la biométrie dans les élections, pour plus de fiabilité. Plus de six mois après, le Parena en fait son cheval de bataille pour l’indépendance et le renforcement de la Souveraineté dont la biométrie est porteuse à travers la sécurisation des documents officiels sensibles de notre pays.

Pour le Secrétaire général du parti du bélier blanc, Djiguiba Kéita dit PPR, que nous avons rencontré, l’exécution des marchés relatifs à la confection desdits documents par des entreprises nationales compétentes participe également de ce principe de renforcement de notre souveraineté. Ceci est également un signe de bonne santé de notre secteur privé, ajoute-t-il. « Et, si nos documents officiels deviennent fiables par l'expertise des entreprises maliennes, ceci fera grandir notre cote de respectabilité auprès des autres », indique le Secrétaire général du Parena, jaloux de l’indépendance technologique du pays. Interview !

Le Républicain : Un des chevaux de bataille de l'opposition, quand elle a quitté le cadre de concertation Présidents des Partis/ Ministère de l’Administration territoriale (MAT) en avril dernier, c'était l'exigence de la biométrie dans les élections. Quelle assurance vous donne la biométrie contre la fraude électorale?

Djiguiba Kéita PPR : Ici, je voudrais parler du Passeport biométrique et de la carte nationale biométrique CEDEAO qui pourront déboucher sur la carte d'électeur NINA. La biométrie offre la sécurité en cela que les documents sont sécurisés. Il y a aussi la fiabilité du passeport et de la carte CEDEAO, c'est à dire on a des documents infalsifiables. Il y a en outre une utilité multiple dans l'usage de la carte CEDEAO : ainsi, il y a possibilité de couplage avec l'AMO. On peut aller, à l'instar du Sénégal, à l'identification et à la possibilité de devenir carte bancaire et carte d’électeur. Et alors, adieu la fraude !

Selon vous, comment la confection de ces documents peut contribuer à renforcer la souveraineté du pays ?

PPR : Tout ce qui nous rend indépendants des autres renforce notre souveraineté. La sécurisation des documents officiels sensibles de notre pays participe de cela. L’exécution des marchés relatifs à la confection desdits documents par des entreprises nationales compétentes participe également de ce principe de renforcement de notre souveraineté. Ceci est également un signe de bonne santé de notre secteur privé.

Et, si nos documents officiels deviennent fiables par l'expertise des entreprises maliennes, ceci fera grandir notre cote de respectabilité auprès des autres. Cette réussite de nos entreprises nationales est la résultante du transfert réussi de compétences, chemin de l’indépendance technologique du pays, toute chose à encourager, voire, à susciter. L'un des plus gros avantages du transfert de technologie et du renforcement de notre souveraineté, c'est la création d’emplois au niveau national. Elle contribue énormément à la croissance de l’économie du pays et le payement à l'Etat par les entreprises nationales des taxes et impôts y afférents, contribue au renforcement du budget national.

Y a- t-il un lien entre les documents officiels fiables et la lutte contre le terrorisme au Mali ?

PPR : Indéniablement! La fiabilité des documents officiels permet leur contrôle et une vérification instantanée en cas de doute. Du coup, le trafic de passeports d'autrui, la substitution d'une photo autre à la place de la vraie, par exemple, deviennent des opérations périlleuses pour les terroristes.

Selon le PARENA, quelle politique l’Etat doit-il avoir à l’endroit du secteur privé en général et des entreprises privées en particulier qui créent des emplois massifs comme Cissé Technologie qui recrute actuellement plus de 500 diplômés ?

Tout comme j'ai eu à saluer l'initiative de l'ANPE et du PMU Mali d'ouvrir de belles initiatives d'emplois pour les jeunes dans un cadre de partenariat entre les deux structures, je salue l'initiative de Cissé Technologie qui s'engage à recruter 500 citoyens maliens (et sous régionaux, j'imagine). J'ai su après, que c'est dans le cadre d'un marché dont Cissé Technologie est adjudicateur et qui est relatif à la carte à puce sécurisée biométrique CEDEAO. L'opportunité est d'autant plus grande que la carte à puce sécurisée en question est gratuite, ce qui réduit considérablement le coût définitif du produit fini.

C'est important à souligner, parce que dans un pays où la surfacturation est érigée en système de gestion, l'opinion doit être assez bien informée pour refuser des prix exorbitants que la mafia du pays tenterait de nous imposer. Il nous faut donc être vigilants pour que des gens qui n'ont rien à voir dans le secteur, par le trafic d'influence et les sociétés écran, n'en imposent à l'adjudicateur " Cissé Technologie" pour lui faire subir le sort non enviable fait, entre autres, à Wassoulor et Ben & Co, dont un journal sérieux de la place dit « ils l’ont tué », parlant de la mafia qui se serait emparée de sa part de marché sur les carburants. On doit soutenir nos entreprises privées dans de telles opérations en accélérant les procédures administratives et de décaissement des fonds pour l’exécution de leurs marchés.

Quelles sont les inquiétudes et les attentes du PARENA par rapport au choix de la biométrie par le gouvernement pour la confection du passeport et de la carte d’identité nationale CEDEAO ?
D’abord, des inquiétudes : l’obstruction informelle dans l’exécution des marchés publics par des entreprises choisies à la régulière ; la surfacturation ou les retro-commissions dont le paiement à X peut empêcher les documents officiels d’avoir les qualités requises pour leur fiabilité et utilité; l’interférence de l’informel (famille, sociétés écrans, ……..) dans les passations de marchés publics. Les attentes : la maitrise de la technologie biométrique par les entreprises nationales ; le recouvrement de la souveraineté de l’Etat du Mali dans la confection des documents officiels par la maitrise des bases de données (Cartes CEDEAO, Passeport etc); la pérennisation des emplois crées ; la gratuité des cartes CEDEAO pour les Maliens.

Propos recueillis par B. Daou
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