Né le 11 Mai 1984 à Sikasso, Sékou Fantamady de son nom d’artiste et de son vrai est un issu d’une famille d’artiste à Sikasso. Il rentra dans la musique très tôt et très jeune dès les années 90.
T.S : Quand est ce que vous avez commencé à chanter ?
S.F : J’ai commencé à chanter depuis 1995, Zoumana Yoro Traoré, un employé de l’ORTM, à l’occasion de l’émission‘’Ngnana ni u ka seko ni u ka donko kènè’’en français ‘’l’artiste et sa musique’’, dans les années 1995 sélectionnait les griots lors de mes vacances à Bamako (pendant mes classes de 5e- 6e année. Tous les jeudis et dimanches dans notre famille à Sikasso, on allait chanter dans les cérémonies de baptême et de mariage ; ce qui permettait d’avoir notre argent de transport pour se rendre à l’école. Une fois à Bamako, ma tutrice amie de la femme de Zoumana Yoro Traoré m’a demandé si j’ai envie de participer à l’émission et je n’ai pas hésité à donner mon accord car j’avais besoin d’être connu. Dieu a fait que mon guitariste soit Modibo Diabaté le grand, l’un des meilleurs au Mali accompagné de Sagnon Diabaté qui s’occupait de la guitare basse, Mady Diallo (paix à son âme) de l’assemblée instrumentale était le chef de N’goni, Lassi de Banconi (paix à son âme) s’occupait du djembé, Awa Joli Diabaté (paix à son âme) de Banconi, Adja Diabaté et Bakô Dagnon Ka Djeneba... Malgré mon âge juvénile j’étais beaucoup aimé par les gens à cause de ma musique vu que c’était rare de voir un artiste musicien apparaitre dans la télévision nationale ; en plus, les artistes musiciens étaient rares et le fait aussi que j’étais un très jeune artiste. Je me suis rassuré à mon art musical dans les années 2000. En 2011, j’ai commencé à prendre au sérieux la musique.
T.S : Avez-vous un album ?
S.F : J’ai sorti mon tout 1er album en 2011, précisément le 14 Mai 2011 nommé ‘’Sira djan tama’’ avec 8 titres dont ‘’frouani’’ a été le morceau qui a fait plus de succès
T.S : Quel projet avez-vous mis en place ?
S.F : Comme la musique n’est plus intéressante maintenant pour les artistes puisqu’on ne parle plus de producteurs et les casettes ne marchent plus, je prépare quand même un second album pour l’an nouvel qui contiendra 11 titres. J’ai contacté des gens aux Etats-Unis et en Europe et j’espère avoir leur soutien pour la sortie du nouvel album.
T.S : Avez-vous déjà participé à des compétitions musicales après les 1995 ?
S.F : J’ai été demi-finaliste au Maxi Vacances en 2008 avec le morceau ‘’frouani’’. Je n’ai pas pu aller en final car ça avait coïncidé avec un contrat que je venais d’avoir de la Côte d’Ivoire, à Abidjan et j’ai interrompu ma compétition de maxi vacances.
T.S : Quel est le genre de votre musique ?
S.F : J’aime la musique ‘’Wassulu’’, ‘’didadi’’ mais je fais aussi un peu du «griotisme » et du « sumu ». Je chante en bambara, accompagné des instruments traditionnels. J’ai aimé la musique, surtout la musique ‘’wassulu’’ pendant que j’étais encore tout petit ; Oumou Sangaré était mon idole. Pratiquement c’est son morceau ‘’djarabi nènè’’ que j’ai bien aimé, qui m’a inspiré et a augmenté mon amour envers la musique d’Oumou Sangaré, la musique ‘’wassulu’’. A mon avis c’est le rap qui a fait disparaître la musique mandingue, la musique wassulu, bref la musique traditionnelle. J’aime la musique ‘’wassulu’’ et j’ai tout fait pour la connaître. De nos jours, les genres musicaux n’ont plus de sens. Quant tu es artiste aujourd’hui, pour avoir ton pain, il faut faire un peu du « griotisme » ou du « sumu ». La musique bambara est mon genre musical. Il ya quelques années à Sikasso, quand j’étais toujours petit, j’étais allé au concert d’Oumou Sangaré dans la salle « tchitchara ». Ma mère avec ma sœur sur le dos, m’avaient accompagné pour le soutien de l’amour
que j’avais pour la musique d’Oumou Sangaré. A cause de bousculades ma sœur avait rendu l’âme ; ce qui a suscité aux conflits dans le foyer de mes parents.
T.S : Avez-vous de clips vidéo ?
S.F : J’ai beaucoup de clips vidéo ; mon tout 1er clip s’intitule‘’djarabi’’ qui a fait plus de succès
T.S : Avez-vous déjà rencontré de problèmes dans votre carrière musicale ?
S.F : J’ai eu trop de problèmes ; la musique d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes. On est obligé de supporter toutes les insultes, toutes les injures, toutes les critiques négatives autour de soi pour aller plus loin si on aime son art. Ceux qui sont issus d’une famille musicienne rencontrent généralement plus de problèmes que ceux qui ne le sont pas : à cause de rivalités existant entre eux. A mon avis, l’artiste doit savoir ce qu’il cherche, ce qu’il veut ; d’autres pensent qu’il faut consommer un excitant pour chanter. Je ne partage pas leur avis. Ce sont les anciens artistes musiciens qui ont détruit la musique malienne. Ils pensaient que la musique c’est de la méchanceté, l’hypocrisie et l’égoïsme. Ils ne prenaient pas les jeunes artistes au sérieux, ils ne les respectaient pas, ils ne sont pas considérées et sont exploités.
T.S : Avez-vous déjà joint un groupe d’artiste musicien ?
S.F : J’ai déjà fait d’orchestre avec beaucoup d’artistes musiciens : Aliya Coulibaly, Babani Tangara, Gnanani, Samba Sissoko ; c’est Bamba Percussion qui nous avait déjà réuni pour imiter la musique de Daouda Sangaré.
T.S : Quels messages lancés aux artistes du Mali ?
S.F : Je demande à tous les artistes d’être dociles, de prendre la peine et travailler durs, d’oublier les critiques. J’aimerai voir les artistes réunis pour travailler ensemble. « Konon kulu dje le de be djo fa »