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Conférence de presse de la coordinatrice humanitaire des Nations Unies : Madame Mbaranga Gasaranbwe Fait le point sur la question humanitaire au Mali
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Le Pays
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La coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali, Mbaranga Gasarabwe a animée le vendredi 14 octobre une conférence de presse au siège du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud). L’objectif de cette conférence de presse était de faire le pont de la situation humanitaire au Mali.
La coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali, Mbaranga Gasarabwe a indiqué dans ses propos liminaires que la reprise de combats entre mouvement armés en violation de l’Accord pour la paix dans la région de Kidal en juillet constitue une menace sérieuse à la protection des civils.
En date du 04 août, explique madame Mbaranga Gasarabwe au moins 1025 nouveaux déplacés internes ont notamment été enregistrés à Ménaka et 356 à Gao par le gouvernement et ses partenaires humanitaires. Le centre du Mali n’en connait pas mieux. A l’en croire, l’accès humanitaire au centre s’est aussi détérioré dans la région de Ségou à cause des attaques terroristes.
Selon la coordinatrice humanitaire, depuis janvier 2016, 20 contraintes d’accès ont été enregistrées dans les régions du nord. Ces incidents ont une conséquence importante sur la capacité des acteurs humanitaires à porter assistance et protection aux personnes dans le besoin. Selon la coordinatrice humanitaire, les inondations en cette saison ont entrainé 13 décès, 2 blessés et affecté plus 9 500 personnes (1400 ménages) dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Gao, Kidal et Ménaka.
Les sinistrés ont reçu de la nourriture, des produits de purification d’eau et des biens essentiels non alimentaires, a-t-elle précisé. En cette période de soudure, les partenaires humanitaires redoublent d’efforts pour sauver les vies et assurer le développement normal de milliers d’enfants qui sont particulièrement menacés par la malnutrition, a-t-elle fait remarquer.
A en croire la coordinatrice humanitaire des Nations Unies, le programme de supplémentation alimentaire a démarré au mois d’avril dans la région de Tombouctou où le taux de malnutrition aiguë est le plus élevé au pays. Malgré ce démarrage, un manque de 2,3 millions de dollars environ 1,3 milliards de Fcfa reste à combler, faute de quoi le PAM se verra dans l’obligation de réduire, à nouveau, la couverture géographique et la fréquence de son assistance nutritionnelle pendant cette période cruciale. Au regard de cette lecture, d’importants besoins persistent dans différents secteurs : protection de l’enfance, violence basée sur le genre, risques de mines et d’engins explosifs, droits de l’homme, suivi/monitoring de protection etc.
De plus, des violences sporadiques, l’insécurité et l’absence des autorités et l’absence de droit continuent d’être des facteurs de déplacements de population, a-t-elle fait remarquer. Sur la question de l’insécurité alimentaire, madame la coordinatrice des nations unies a indiqué que les résultats du cadre harmonisé montrent une amélioration de la sécurité alimentaire au Mali. Malgré tout, d’importantes poches de vulnérabilité subsistent malgré la perspective de la relative bonne saison agricole.
Concernant la question de l’éducation, madame la coordinatrice, a martelé que faute de financement, le Pam n’est pas en mesure de fournir le repas scolaire. L’agence cherche à mobiliser près de 3 millions de dollars pour poursuivre ses programmes de cantines scolaire, a-t-elle ajouté. Pour madame Mbaranga Gasarabwe, plus de 2 millions de personnes ont besoin d’assistance de santé en 2016.
A l’entendre, quelques 825 000 personnes ont besoin d’appui pour accéder à l’eau. Depuis trois ans, le taux de financement de la réponse humanitaire au Mali est en baisse tandis que les besoins humanitaires persistent à cause de l’insécurité et d’autres facteurs comme les inondations, a-t-elle conclu.
Abdrahamane Sissoko
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