Deux faits majeurs ont marqué l’actualité nationale. Il s’agit de l’investiture du Capitaine Amadou Haya Sanogo comme président du Comité de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité du Mali, et de l’annonce de la date des élections de 2013 au Mali. Le président du parti Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) Bissi Sangaré, dans une interview qu’il nous a accordée, donne son point de vue sur ces deux faits majeurs.
Le Pouce : Quel est votre avis sur l’investiture du Capitaine Haya Sanogo à la tête du Comité de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité du Mali ?
Bissi Sangaré : Dans un premier temps, je tiens à saluer l’armée malienne avec ses alliés qui ne finissent pas de nous surprendre à travers leurs performances, dans cette crise.
Nous avons une vaillante armée. C’est en 2013 que nous avons su cela. Par rapport à l’investiture du capitaine Sanogo à la tête du comité de suivi de la réforme, je ne vois pas de problème en cela. Parce que le Capitaine, en tant que formateur, peut assumer cette fonction. Je pense qu’il ne faut pas politiser cette institution qui est purement militaire. Notre armée à besoin d’être suivie, formée, équipée et organisée.
.Le Pouce : La semaine dernière, il y a eu, à nouveau, un affrontement entre bérets rouge et bérets vert. Quelle solution préconisez-vous ?
Bissi Sangaré : L’affaire bérets rouge- bérets vert, est un problème très complexe. Ce sont les politiciens qui sont derrière tout ça. Sinon, comment comprendre qu’après un coup d’Etat que les militaires ne se retrouvent pas ensemble ? Pour le néophyte, un coup d’Etat, c’est l’ensemble des militaires qui sont concernés. Des citoyens ont apprécié ce coup d’Etat.
Normalement, les bérets rouges devraient rallier les autres. Pour moi, la seule solution, c’est de faire revenir ces gens à de meilleurs sentiments en les parlant pour éviter la division au sein de notre armée.
Le Pouce : Le gouvernement vient de fixer la date du 1er tour des élections présidentielles au 7 juillet. Selon vous, est-ce que c’est faisable ?
Bissi Sangaré : Pour moi, c’est possible, dans la manière où les régions occupées sont en train d’être libérées. Cependant, tout dépendra du gouvernement à travers ses priorités et ses engagements vis-à-vis des partenaires ? La balle est dans le camp du gouvernement.
Le Pouce : Comment se porte aujourd’hui le RDP ?
Bissi Sangaré : Le RDP ne se porte pas mal. On travaille toujours à l’implantation du parti. Ces derniers temps, on a multiplié les contacts malgré les évènements que traverse le pays en ce moment.
Le Pouce : Le RDP est-il prêt pour les élections et qui sera son candidat?
Bissi Sangaré : On se prépare comme les autres partis. On n’a pas encore décidé si on va présenter ou non un candidat. Le moment opportun, c’est le bureau exécutif qui va trancher le sujet.