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Burkina: un nouveau putsch déjoué au Burkina Faso, selon le gouvernement
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  AFP
Roch
© Autre presse par DR
Roch Marc Christian Kaboré,président du Burkina Faso.
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Ouagadougou, Le gouvernement du Burkina Faso affirme
avoir déjoué au début du mois une nouvelle tentative de coup d'Etat, planifié
par d'anciens membres de l'ex-garde prétorienne du président Blaise Compaoré
dissoute après l'échec d'un précédent putsch en septembre 2015.
"Un groupe d'environ 30 hommes composé essentiellement de sous-officiers et
de militaires du rang de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP)"
projetait d'attaquer plusieurs objectifs dont "la présidence à Kossyam (palais
présidentiel) pour prendre le pouvoir par les armes", a déclaré le ministre de
l'Intérieur Simon Compaoré.
Selon le ministre, ce coup d'Etat était programmé pour "le 8 octobre" et le
plan prévoyait, avant l'attaque du Palais, de "libérer les
détenus",emprisonnés après le putsch manqué de septembre 2015 et "de
séquestrer certaines autorités".
Il n'y a pas eu de début d'exécution du plan qui est l'oeuvre, selon le
ministre, de "l'adjudant-chef Gaston Coulibaly, secondé par le sergent Kalifa
Zerbo et le soldat de première classe Issaka Yelemou, tous de l'ex-RSP".
Selon le ministre, le complot a été découvert lorsque le 8 octobre, des
gendarmes ont intercepté au cours d'un contrôle de routine quatre individus
sur le pont de Nazinon (à 140 km au sud de Ouagadougou) ayant des
"comportements suspects".
"Au cours de leur transfèrement à la brigade territoriale de Pô, (ville
frontalière du Ghana au sud du pays) pour une vérification approfondie
d'identité, ils ont tenté de retirer les armes des gendarmes (...) et pendant
la lutte, deux d'entre eux ont trouvé la mort et un gendarme a reçu une balle
au ventre", a expliqué M. Compaoré, entouré des grands chefs des forces armées
et de sécurité du pays, notamment le chef d'Etat-major général des armées, le
général Pingrenoma Zagré.
- 'un plan B' dans les garnisons-
Selon le ministre, les putschistes avaient également prévu un "plan B"
après l'échec du complot qui consistait à "créer le chaos" en s'emparant des
armes des militaires dans les postes de garde "pour effectuer des tirs tous
azimuts dans toutes les garnisons".
Dix soldats impliqués dans ce présumé complot ont été déférés au parquet
militaire de Ouagadougou et une vingtaine sont encore en garde à vue. Au total
42 personnes ont été entendues parmi lesquelles 32 militaires et 10 civils,
selon le ministre.
L'adjudant-chef Coulibaly est lui "activement recherché" par les services
burkinabè. Ancien membre de la garde rapprochée de Compaoré, il avait quitté
l'armée au lendemain de l'insurrection populaire qui a balayé le régime de
Blaise Compaoré le 31 octobre 2014 après 27 ans au pouvoir pour se reconvertir
dans le civil.
Le ministre Compaoré a souligné que "un fusil kalachnikov, six chargeurs
garnis et plusieurs centaines de cartouches" avaient été saisis.
"Les investigations se poursuivent et d'autres interpellations et saisies
ne sont pas à exclure", a déclaré M. Compaoré.
Le 17 septembre 2015, le RSP avait annoncé avoir pris le pouvoir au
gouvernement de transition mis en place après la chute de Compaoré mais le
putsch avait échoué grâce à une mobilisation de la population soutenue par une
partie de l'armée, restée fidèle.
Ses principaux chefs avec à leur tête le général Gilbert Diendéré, ancien
chef d'Etat-major particulier de M. Compaoré, ont été arrêtés et attendent
leur procès prévu d'ici début janvier.
Inculpé de plusieurs chefs d'accusation dont celui de "crime contre
l'humanité", le général Diendéré, à la tête de ce putsch risque la peine
capitale.
roh-pgf/jpc
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