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Ouverture d’une enquête au nord du Mali : La Cour Pénale Internationale et ses bagages à Bamako
Publié le lundi 18 fevrier 2013  |  L’Agora


© Autre presse
Cour pénale internationale (CPI)
Le siège de la CPI à La Haye


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Les autorités maliennes tiennent-elles au principe du droit international ? En effet, le 18 juillet 2012, le gouvernement d’union nationale que dirigeait le Dr Cheikh Modibo Diarra, avait pris la décision de saisir la Cour Pénale Internationale en vue d’enquêter sur les nombreux cas de violations des droits de l’homme perpétrés, dans le Nord du Mali.
Quelques mois plus tard (16 janvier 2013), le Procureur de la C.P.I, a ouvert une enquête sur les crimes de guerres. Le 8 février dernier, des mandats d’arrêts sont introduits contre 26 chefs de la rébellion au Nord du Mali, lesquels ont porté atteinte à la sécurité intérieure et à l’intégrité du territoire. Enfin Le 13 février, le Mali a procédé à la signature d’une convention de partenariat avec la Cour Pénale Internationale pour une mission d’enquête au Nord du Mali.

Après le coup d’Etat du 22 mars 2012 ayant mis un coup de frein au régime de ATT, les Maliens ont lamentablement souffert à cause de la violence gratuite et aveugle. Comme sujet du drame malien, il y a l’occupation d’une bonne partie de notre territoire par une bande d’islamo-terroristes agissant avec le plus grand mépris pour les valeurs républicaines. Ansar Dine ou les pseudos défenseurs de l’islam, le Mouvement pour l’Unicité, le Djihad en Afrique de l’Ouest et le Mouvement National pour l’Indépendance de l’Azawad sont ces groupes qui ont terrorisé les populations du Nord et qui demandent aujourd’hui de donner une seconde chance aux négociations.

Ils se livraient, depuis 9 longs mois, et, au quotidien à la manifestation de toutes sortes de violences : les mutilations des membres, des traitements inspirés de la cruauté de Néron, des exécutions, des pillages, des viols et des vols, dans tout le Nord du Mali.

En effet, l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma disait sur son lit d’hôpital en 2002 :« Il n’ya pas de justice sur cette terre pour le pauvre ». Aucun crime ne restera impuni.En tout cas, il n’est pas question au Mali, un pays qui a souffert douloureusement de toutes ces pratiques tant inhumaines que barbares par des hommes sans foi ni loi, au nom d’une religion qui n’existerait nulle part au monde. Pas question non plus pour une justice qui n’est plus aux ordres que dirige le ministre Malick Coulibaly réputé pour un être un garçon teigneux, c’est-à-dire qui résiste à la chaleur.

Les crimes commis au Nord de notre pays au nom de l’islam et l’emploi illégal de la force armée ne seront jamais payés en monnaie de singe, eu égard à la détermination des autorités de la transition malienne, lesquelles ont la conscience claire que la République du Mali fait partie aujourd’hui des 121 pays ayant ratifié le Statut de Rome qui prévoit la création de la Cour Pénale Internationale, une juridiction internationale, mise en place le 1er juillet 2002 pour juger les crimes de guerres commis par les hommes à travers le monde.

C’est pourquoi, le Mali, faisant partie de la majorité des nations du monde, qui veulent mettre fin à la culture de l’impunité, a procédé le 13 février dernier, à la signature d’une convention de partenariat avec la Cour Pénale Internationale(C.P.I).C’était en présence de M. Amady Ba chef de la mission de la C.P.I au Mali. Il s’agit d’une convention qui va permettre à la C.P.I de mener des enquêtes poussées sur la panoplie de violations des droits de l’homme au Nord du Mali, depuis le mois de mars 2012.

Le 18 juillet 2012, le Mali a pris la décision de saisir la C.P.I. Six 6 longs mois après cette démarche de la justice internationale, les choses se précisent de plus en plus avec la signature d’une telle convention. Ce partenariat permettra à la CPI de poursuivre, dans les jours à venir, les auteurs des crimes commis dans le Nord du Mali.

Rappelons que cette mission de la CPI au Mali intervient, seulement une semaine après que le Procureur de la République près de la Cour d’appel a introduit un Mandat d’arrêt international contre 26 chefs de bandits armés et islamistes qui faisaient du trafic de drogue, du terrorisme de la sédition, du pillage, du vol et viol leur cheval de bataille.

Espérons enfin, que la CPI poursuivra également tous les crimes commis au Mali pour qu’une fois pour toute les uns et les autres comprennent que nul n’est et ne sera au dessus de la loi.

Mountaga DIAKITE

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