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4 ème congrès du RPM: qui succédera à IBK ?
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  Info Matin
3è
© aBamako.com par Androuicha
3è Congrès de l`Union de la Jeunesse du Rassemblement Pour le Mali(UJ-RPM)
Bamako, le 15 octobre 2016 au palais de la culture. La Jeunesse du Rassemblement Pour le Mali(UJ-RPM) a ouvert son 3è Congrès ordinaire sous la présidence de son président l`honorable Moussa Timbiné
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Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) organise demain les assises de son quatrième congrès ordinaire. Un rendez-vous interne, plusieurs fois reporté, qui est impatiemment attendu par le landerneau politique national. Congrès de toutes les déchirures prophétisent certains, mais congrès du challenge pour les Tisserands.

Tous les regards sont donc rivés sur le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba où se déroulent, ce week-end, les assises du quatrième congrès ordinaire du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali, couplé à celui des femmes du parti. Congrès de la rupture ou congrès du renouveau ?

C’est la première fois que les tisserands se retrouvent en conclave sans leur leader historique, élu à la magistrature suprême à l’issue de la dernière présidentielle. Aussi, l’absence du président IBK va-t-elle peser forcément sur les assises. Même si on raconte dans les coulisses de l’organisation que le Bureau politique du parti a eu des rencontres, ces jours-ci, avec son ancien président.
Le premier enjeu de ces assises est donc la succession à la tête du RPM au président IBK et l’élection d’un nouveau BPN. Si la question suscite des controverses au sein de l’opinion politique, au parti, les responsables l’abordent avec beaucoup de sérénité et d’inclusion. Peu importe qui sera chargé de porter l’étendard, l’essentiel c’est de réussir ensemble la mission. Au RPM, nous sommes avant tout des militants. Le militantisme ne fait pas bon ménage avec l’ambition. Le crédo du militant, c’est la mission.
Pour le RPM, il s’agit d’abord de relever le défi du renouveau au triple plan : de la mission historique confiée au parti par les Maliens ; de la transformation d’un parti d’opposition en parti de gestion du pouvoir et de la mise à niveau des structures et des hommes chargés de les animer.
Il s’agira aussi pour le parti au pouvoir de faire face à l’indispensable équation du réajustement et de l’ouverture. Ouverture à la jeune génération qui piaffent d’avoir le pied à l’étrier ; ouverture au gros contingent de « nouveaux militants » qui aspirent par le biais du congrès d’avoir une place au soleil, pardon dans l’Atelier de tissage.
Il s’agira enfin d’affiner les nuances et les divergences anciennes non encore totalement gommées, déjà sur la place publique, quant à la conduite du parti et à sa gestion. Les tisserands sauront-ils trouver la bonne osmose pour être dans leur l’histoire et au rendez-vous de l’histoire ?
Pour dissiper les pessimismes distillés par les oiseaux de mauvais augure, à l’Hippodrome, on se nourrit de convictions et d’idéal qui ont été à la base de la création du parti. Et les responsables du parti affirment haut et fort, à satiété, comme le dirait IBK, que le Rassemblement pour le Mali n’est pas « un parti de plus dans le paysage, mais un parti sérieux, responsable, animé par des hommes, des femmes et des jeunes de forte conviction patriotique et reposant sur un socle idéologique et politique assumé.
Notre (parti) est (certes) à la croisée des chemins de son destin. (Mais) beaucoup de bruits (du Soprano au contre-alto) nous restons et nous resterons inébranlablement sereins, convaincus, alors là totalement de la très grande maturité de notre peuple qui regarde et écoute avec curiosité, amusement et parfois, agacement tout le concert actuel. Nous avons choisi et fait le pari, encore une fois de la responsabilité ».
En tout cas, de la responsabilité, les congressistes en auront besoin. Et surtout beaucoup de courage et hauteur, sans compter la carrure et le leadership, pour succéder à IBK. Pour cette mission au sein du RPM, des hommes existent. Pourvu qu’on les mette en mission.
Le Parti du Tisserand va-t-il survive au président IBK ? Retour sur le parcours d’un parti, à travers ses différents congrès.
L’histoire commence un 13 mai 2001, vers 17 h. Après un long séjour à l’extérieur et plusieurs supputations quant à un prétendu « exil définitif » de l’ancien Premier ministre, celui que tout le Mali attendait, comme le Mandé-Massa avait attendu Soundjata, pour le délivrer, cet autre Keïta désigné par ses initiales, IBK, signe son grand retour au bercail, le 13 mai 2001, vers 17 h, dans une atmosphère de grande fête à l’aéroport international de Sénou, en provenance de Bruxelles.
Deux semaines plus tard, l’ancien Premier ministre, IBK, et ses partisans organisent une assemblée générale constitutive pour porter sur les fonts baptismaux leur nouveau parti appelé « Rassemblement pour le Mali (RPM) ». C’était le vendredi 30 juin 2000 au stade Omnisports Modibo KEITA.
L’action politique du nouveau parti, qui obtient, le 19 juillet 2001, son récépissé sous le N° 0524/MATCL-DI, vise à traduire, dit-il, dans les faits, les valeurs de vérité, de droiture, d’équité et de respect de la parole donnée. Le RPM se veut un parti de rassemblement, de réconciliation, de compromis sans compromission et d’entente mutuelle.
Cinq mois plus tard, les structures du Rassemblement pour le Mali (RPM) sont implantées sur l’ensemble du territoire et dans 35 pays où vivent nos compatriotes. C’est donc fort de sa présence sur le terrain et de l’estime dont il jouit, auprès des Maliens, que le Rassemblement pour le Mali (RPM), convoque au Palais de la Culture de Bamako, le 12 janvier 2001, les assises de son premier congrès ordinaire, couplées avec celles des congrès constitutifs de l’UF-RPM et de l’UJ-RPM.
Respectueux de la législation en vigueur, le Rassemblement pour le Mali (RPM) tiendra, le dimanche 28 décembre 2003, au Palais des Congrès de Bamako, les assises de sa première Conférence nationale avant son deuxième congrès ordinaire, tant attendu, par ses militants, qui se tiendra les 27-28 janvier 2007.
Ce congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM), qui se tient concomitamment avec ceux des femmes et des jeunes, a procédé à la relecture des textes du parti et à l’élection d’un nouveau.
Mais la résolution principale aura été l’investiture du camarade Ibrahim Boubacar Kéita, président du parti et président de l’Assemblée nationale, comme candidat à la présidentielle d’avril 2007.
Après une rude traversée du désert, le Rassemblement pour le Mali (RPM) tiendra, les 22-24 juillet 2011, au Centre international de Conférence de Bamako, les assises de son 3e congrès ordinaire.
Un rendez-vous bilan dans la droite ligne des échéances générales de 2012. À l’ouverture duquel, le président IBK interpelle fortement le peuple du Tisserand : « Où en est aujourd’hui le RPM, à moins d’un an d’échéances politiques majeures pour le Mali ? Peut-on s’essayer à une esquisse de bilan du parcours initié un certain 30 juin 2001 ? Les ambitions affichées ont-elles abouti ? Faire la politique, n’était-ce qu’un slogan accrocheur ? En quoi et comment cette prétention a-t-elle pu se réaliser ? Bref, l’ambition des fonts baptismaux a-t-elle franchi le Jourdain ? »
Si on peut répondre par l’affirmation, le candidat du RPM étant aujourd’hui à Koulouba, il reste l’après. Et après ? Et maintenant ? Que feront les tisserands de leur parti ?
Le parcours du Rassemblement pour le Mali interpelle. Les Maliens attendent de la part de ceux entre les mains desquels ils ont investi leur confiance et leur espoir : responsabilité, ouverture (d’esprit), inclusivité et renouveau.
C’est en cela qu’ils seront de la mémoire de leurs camarades disparus au cours du parcours et dignes de l’héritage des pères fondateurs.
Sinon, pourquoi choisir le 22 octobre qui est tout un symbole dans l’histoire politique de notre pays et de l’Afrique progressiste !

Par El Hadj Sambi TOURE
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