Elle s’appelle Maimouna Coulibaly, l’une des participantes au camp d’excellence a été mariée par force au détriment de ses études. Un phénomène qui est courant au Mali, le cas de cette jeune fille est mal digeré dans le milieu intellectuel au Mali.
La petite Maimouna Coulibaly est née en 2000 dans le village de Kossa cercle Dioila, région de Koulikoro. Admise au DEF en 2016 avec 16,63 de moyenne, elle a été reçue avec ses collègues par le président de la république pour leur félicitation encouragement ( voir la photo). A Bamako elle poursuivait ses études au lycée . Un beau jour, ses parents l’appellent pour une urgence. Telle fut sa surprise désagréable, c’est le mariage forcé que ses parents qui ont decidé l’accueillir. Elle s’écroule en voyant son ambition dissipée dans un mariage forcé à un expatrié au Congo. « La fillette ne sait plus à quel saint se vouer, elle n’a que ses yeux pour pleurer en attendant d’être envoyée comme un colis chez son mari au Congo » témoigne un habitant du village contacté par Mali24 .
Si rien n’est fait la petite Maimouna Coulibaly l’une des brillantes de sa génération perd sa scolarité au profit d’un mariage forcé cette année. Les organisations internationales , Plan Mali, Save the children, Unicef, le réseau des parlementaires contre la violence faite aux filles sont tous interpelés pour sauver les études de la fille.
Il faut rappeler que le Taux d’achèvement des filles est de: 44,0% en 2014, contre 52,7% pour les garçons. Selon les indicateurs 2014 du Ministère de l’éducation nationale, sur 10 filles, moins de 6 rentrent en première année de l’enseignement fondamental et seulement 4 complètent le fondamental 1. Signalons qu’il y a juste dix jours le Mali a célebré la journée internationale de la fille dont le thème est : « le mariage des enfants, facteur de risque de la santé de la reproduction et à l’épanouissement »
Par M L Fofana
Mali24