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Cérémonie funèbre de Fatoumata Siré Diakité MODIBO KEITA : « Nous pleurons une figure emblématique et une militante émérite »
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  Primature
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© aBamako.com par Momo
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A+AA-Le Premier ministre Modibo Keita a présidé hier la cérémonie funèbre de Mme Coulibaly Fatoumata Siré Diakité, au stade municipal de Kati. L’affluence importante en disait beaucoup sur l’envergure de cette personnalité de premier plan de notre pays. Anciens premiers ministres et anciens ministres, membres du gouvernement, autorités politiques et coutumières de la ville de Kati, associations féminines et autres segments de la société civile, parents, amis et sympathisants. Décédée à Paris le vendredi 14 octobre dernier, Fatoumata Siré Diakité affectueusement appelée « Mah Diakité » laisse dernière elle une famille éplorée, d’immenses personnes, notamment des femmes et des enfants déshérités inconsolables.

A la presse, le Premier ministre Modibo KEITA confiera ces mots émus : « nous pleurons aujourd’hui une figure emblématique du mouvement associatif, une militante émérite du combat pour le progrès et la défense des droits des femmes, une militante des causes humaines qui a porté le message des femmes et du Mali au-delà des frontières. Elle a appartenu à la catégorie des femmes qui avaient le courage de leurs opinions et s’identifiaient à une cause noble. C’est pour cette raison que nous sommes ici pour lui rendre hommage. Au nom du Président de la République et au nom de l’ensemble du Gouvernement, je présente à sa famille éplorée nos condoléances les plus émues. Que la terre lui soit légère ! ».

La famille, c’était sa première raison d’être, confiera sa petite sœur qui a parlé au nom de la famille dont elle restera une fierté éternelle. C’était cela Fatoumata Siré Diakité, une dame de cœur dont toute la vie a été de servir le Mali, servir la cause de la femme, servir les couches défavorisées. Cette dimension sociale dépeint entièrement la personnalité et la vie de la défunte président de la l’Association pour le Progrès et la défense de la femme (APDF) qu’elle a créée et qu’elle a hissée au rang des grandes associations féminines du Mali, d’Afrique et du monde. La vie de son association se confond avec sa vie associative, toutes dédiées à la cause de la femme et la défense de ses droits. C’est cela qui a fait d’elle, au détour de sa participation au sommet mondial sur la femme à Beijing, d’être distinguée parmi les cent femmes les plus influentes du monde. Tous les témoignages qui se sont succédé à la tribune de cette cérémonie ont été unanimes à reconnaitre le travail immense abattu par la défunte dans l’édification de la gouvernance du genre au Mali. La représentante du ministère en charge de la promotion de la femme le reconnaitra d’ailleurs : elle a été aux avant-postes pour la création d’un ministère dédié à la femme. La présidente de la CAFO, Traoré Oumou Traoré reconnaîtra le rôle de pionnière de l’illustre disparue dans la vie de la femme au Mali. Celui qui fera dire que ‘’c’est un babaob qui se couche, un édifice qui s’écroule et une grande voix qui s’est éteinte’’.

Le dévouement de Fatoumata Siré au service de la nation s’est étendu dans la diplomatie pour avoir été ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali en Allemagne et auprès de plusieurs autres pays européens. A ce titre, rappellera le représentant de l’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali, M. Mohamed El Oumrany, que dans ce domaine elle s’est fait distinguée. Selon lui, en plus d’avoir défendu les intérêts du Mali auprès des pays d’accréditation, elle a été primée comme l’ambassadeur africain le plus influent en Allemagne en 2008.

M. Adama Traoré, secrétaire général de la Grande Chancellerie des Ordres nationaux, a, au nom du Président de la République, Grand maître des Ordres nationaux, salué la mémoire de l’officier de l’Ordre national que Fatoumata Siré était à la date de sa disparition. « Notre douleur est immense en face de l’immensité de l’être que nous perdons » a- t-il ajouté.

Coulibaly Fatoumata Siré Diakité, s’est éteinte à l’âge de 64 ans. Mise en terre au cimetière de Kati, elle laisse derrière elle un époux et trois enfants.
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