Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Annulation de la decision de recrutement des 501 agents dans la fonction publique: La jeunesse du RPM fait avaler à Boubou Cissé son chapeau et à Racky Talla son foulard
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  Le Sphinx
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.
Comment



Ces lettres confidentielles de Boubou Cissé à Racky Talla qui expliquent tout !

boubou-cisse-ministre-economie-finances


C’est bien suite à une très forte pression exercée par les caciques du RPM que la décision portant recrutement dans la fonction publique de 501 agents a été annulée. Les différentes correspondances (confidentielles, s’il vous plait) échangées entre les ministres Boubou Cissé et Madame Diarra Racky Talla et dont nous avions obtenu copies attestent bien que le processus administratif n’a nullement été entaché. En clair, l’argument relatif à un manque de ligne budgétaire est tout simplement fallacieux. Et pour leur part, les victimes n’ont pas dit leur dernier mot.

C’est la décision N° 2016 – 001035 MTFP-SG qui porte recrutement de 501 agents dans la fonction publique. Mais pour la petite histoire, signalons qu’il y a eu un dépassement de 82 agents et c’est la correspondance du Ministre de l’Economie et des Finances à son homologue de la Fonction Publique qui le dit en ces termes. «J’ai l’honneur de vous informer que je prends acte de la Décision ci-dessus citée et constate un dépassement de 82 agents par rapport à l’expression de besoin nouveau formulée par mon département suivant lettre N°0024 MEF-CAB du 26 juillet 2016…».

En somme, au regard de cette correspondance, le recrutement portait initialement sur 419 agents. Comme pour dire que le Ministre a exprimé un besoin de 419 et non 501 agents. Et qui donc en a rajouté 82 et à quel prix ? Ceci est une autre histoire.

Signalons que les recrues sont de la catégorie D, 1er échelon et sont affectés aux postes d’Aide-comptable, d’Agent de poursuite, de collecteurs de taxes, d’Agents de saisie, de chauffeurs, de standardistes, d’aide-informaticiens, d’aide-magasiniers, d’aide-archivistes, d’aide-bibliothécaires, de relieurs, de trieuses, de ronéotypistes (Personnes qui travaillent à la reproduction dedocuments) ; et de la Catégorie E, 1er échelon aux postes de manœuvres, de filles et garçons de salle, de plantons. La plupart d’entre eux travaillaient déjà comme bénévoles.

Un recrutement en bonne et due forme

C’est à travers la lettre N°0024 MEF-CAB du 26 juillet 2016 que le Ministre des Finances a exprimé le besoin. Et par celle confidentielle N°973/MEF-CAB en date du 16 Septembre 2016 à son homologue du Travail et de la Fonction Publique, chargé des Relations avec les Institutions, il atteste de la clarté du processus. Ladite correspondance précise en effet ceci : «J’accuse bonne réception de la Décision N° 2016-001035/MTFP-SG du 09 Septembre 2016 portant recrutement dans la fonction publique pour le compte de mon département».

En clair, le Ministre Cissé a exprimé un besoin et son homologue Madame Diarra Racky Talla l’a exécuté. Rien à dire hormis le dépassement de 82 agents. Un simple détail, dans la mesure où le Ministre Cissé n’en a aucunement fait un gros problème. En réaction et en vue de corriger l’impact de cet excédent, il invite simplement son homologue à «observer plusieurs années sans recrutement de ces catégories de personnel pour le compte du Ministère de l’Economie et des Finances».

En somme, ce dépassement reste la seule peccadille du processus et au demeurant négligeable, à en croire Boubou Cissé. Comme pour dire que le reste de la procédure reste sans reproche. Pourquoi alors l’annulation pure et simple de la décision ?

Le RPM s’impose… Les victimes contre-attaquent

C’est bien le très influent Secrétaire Général du Mouvement des Jeunes RPM (parti au pouvoir), le sieur Timbiné qui a vivement protesté contre le recrutement en question au motif que le parti n’y a pas été associé. Autrement dit, aucun quota n’a été attribué au parti au pouvoir. Inacceptable ! Et Timbiné a été fermement soutenu par un autre cacique du parti et non moins conseiller à la présence de la République. Lequel s’est exclamé : « C’est normal qu’on soit associés. Nous sommes au pouvoir ». Et selon toute évidence, ensemble, ils sont parvenus à faire annuler la décision. L’absence de ligne budgétaire, comme l’ont prétendu certains personnes proches de l’Hôtel des Finances n’est en réalité qu’un fallacieux prétexte.

Le premier argument ne tient nullement dans la mesure où c’est le ministre des Finances qui a exprimé le besoin en fonction de la disponibilité financière à son niveau. Et il est la personne la mieux indiquée pour le savoir. Et aucune preuve ne soutient le second. En fait, c’est la jeunesse RPM qui a obligé Boubou Cissé à avaler son chapeau et à Racky Talla sa…bagnolette !

Et puisque le processus n’a été nullement entaché d’aucune quelconque irrégularité d’ordre administratif et que la décision a été signée en bonne et due forme, son annulation pose donc problème. Juridiquement s’entend. Les 501 agents en question parlent désormais de licenciement abusif dans la mesure où ils estiment avoir été recrutés en toute légalité dans le cadre d’une convention. Et ils entendent porter l’affaire devant la juridiction compétente, à savoir le tribunal administratif.

Au regard des éléments constitutifs du dossier, ils ont toutes les chances d’être remis dans leurs droits. C’est dire que l’Etat sera probablement condamné à suspendre l’annulation de sa décision et/ou à les dédommager à coût de milliards F CFA. Pas de panique, c’est l’Etat Providence qui paie. Alors tant pis !

Batomah Sissoko



Les non-dits d’un scandale

Si l’argument évoqué par les hiérarques du RPM, à savoir, la corruption dans le processus de recrutement, est très difficile à démontrer, dans les coulisses, l’on croit dur comme fer que l’argent roi a bel et bien régné.

Le prix par tête de recrue nous signale-t-on, a oscillé entre 3 et 5 millions F CFA. En somme, de certains candidats, à défaut d’avoir des sous-couverts haut placés, ont payé cash leur recrutement.

Mais bien évidemment, bien malin qui pourra apporter la preuve matérielle de pareille assertion. On ne livre ni de facture encore moins de reçu à l’issue de telles opérations.

Il nous revient que le Ministre Cissé a justement limogé son Directeur des Ressources humaines ainsi que l’adjoint de celui-ci. Ils deviennent du coup, les moutons sacrificiels de cette affaire. Il ne demeure pas moins cependant que la décision administrative a été signée bonne et due forme.



Commentaires