Politique4ème congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali: Le parti invite la communauté internationale à s’impliquer résolument dans la mise en œuvre de l’accord
Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako a abrité le samedi 22 octobre 2016, la cérémonie d’ouverture du 4ème congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM). La dite cérémonie était présidée par le président par intérim du bureau politique nationale du Rpm, Boulkassoum Haïdara, en présence de la première dame, Mme Keïta Aminata Maïga, du premier ministre Modibo Keïta et des membres de son gouvernement, des barons du parti, des représentants des partis amis au niveau national et sous régional, du secrétaire général de l’international socialiste, Luis Ayala et de nombreuses autres personnalités. Au cours de son allocution, le Dr Boulkassoum Haïdara a fait savoir que les résultats positifs engrangés par le pouvoir ne doivent pas occultés les défis sécuritaires de l’heure. En outre, il a invité la communauté internationale à s’impliquer résolument dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale qui constitue pour le Mali un passage obligé pour tout processus de développement économique, social et culturel.
Après l’intervention de la présidente des femmes du Rpm, Mme Diawara Leidi Touré, le président par intérim du parti au pouvoir, Dr Boulkassoum Haïdara a fait savoir que la défection, le 26 Septembre 2016, de 4 députés du Rpm doit être prise comme un non évènement. « Pour le nomadisme récent opéré au sein de la majorité parlementaire, la Convention des Partis politiques de la Majorité présidentielle (CMP) renouvelle son soutien indéfectible à ses Députés et rappelle à ceux qui ont sauté du navire majorité parlementaire, que le conseil de prudence prodigué en la matière à tout passager lors de la traversée d’une zone de turbulence, est de demeurer serein en serrant ou en attachant la ceinture. Peu importe les points de chute des uns et des autres, l’essentiel est de se retrouver au service d’un Mali Un et indivisible.
Cependant, quels que soient les motifs du départ de plus de dix Députés d’un regroupement politique au pouvoir (manque de conviction, corruption), nous invitons nos honorables députés en mission à l’Assemblée Nationale, de réviser les modalités de gestion de leur collaboration qui doivent être fondées sur les respects mutuels et l’esprit de partage », a souligné Boulkassoum Haïdara. Avant d’ajouter que le congrès leur donne l’occasion de passer au peigne fin le fonctionnement du parti, notamment en ce qui concerne l’état d’application des statuts et du règlement intérieur ; la politique des alliances électorales ; le fonctionnement des organisations de masse ; les perspectives d’avenir et le financement des activités.
Il a souhaité le rétablissement durable de la paix et de la souveraineté avec la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger signé le 15 mai et le 20 juin 2015. Puis, il s’est réjoui de l’ouverture des écoles à Kidal le 17 octobre dernier dans un décor national en présence du gouverneur de ladite région et des directeurs d’académies. « Nous invitons les autorités scolaires à prendre toutes les dispositions pour que ce grand évènement, prélude à la réinstallation de l’administration, ne soit pas un mirage. Toutes les forces assurant la sécurité et la sérénité des enseignants et de l’encadrement doivent être mobilisés pour mettre fin au cauchemar de Kidal », a-t-il dit.
Selon lui, les résultats positifs engrangés par le gouvernement ne doivent pas occultés les défis sécuritaires de l’heure. « Nous vous engageons à accompagner les efforts du chef de l’État dans la consolidation des acquis engrangés et dans la mise en œuvre efficace et efficiente de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la refondation de l’État avec la nouvelle constitution et le renforcement de la décentralisation pour la nouvelle politique de régionalisation. Dans les moments de grandes difficultés, notre pays a bénéficié de la solidarité internationale aussi bien au plan bilatéral que multilatéral. Cette solidarité a permis la stabilisation du pays et rendu possible les immenses progrès constatés.
Cependant nous invitons la communauté internationale à s’impliquer résolument dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale qui constitue pour le Mali un passage obligé pour tout processus de développement économique, social et culturel », a indiqué Boulkassoum Haïdara. Enfin, il a profité de la présence des responsables des autres partis politiques pour exhorter la classe politique, à demeurer solidaire pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali, son unité nationale et sa cohésion sociale. La trentaine de partis politiques amis qui ont pris la parole ont tous souhaité plein succès aux travaux du congrès. Au moment où nous mettions cet article sous presse, le successeur du président IBK n’était pas encore connu. Nous y reviendrons.