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Le ministre Moussa Sinko au sujet des élections : « Les délais tiennent compte des difficultés techniques »
Publié le lundi 18 fevrier 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par as
Rencontre du ministre de l`Administration territoriale Col Moussa Sinko Coulibaly avec les agences de voyage
17/09/2012. Bamako.


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Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée jeudi dernier, au Gouvernorat du District, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire a indiqué que les 07 et 21 juillet 2013, sont retenues pour les 1er et 2ème tours de l’élection présidentielle.

Entouré de quelques uns de ses proches collaborateurs, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre en charge de l’Administration territoriale a rencontré, la semaine dernière, les médias. Objectif : échanger avec ces derniers sur, notamment, les missions assignées à son Département dans le cadre de l’organisation des élections. Une occasion pour le Ministre de rappeler devant la cinquantaine de journalistes présents que depuis avril 2012, date de sa prise de fonction, son Département est à l’œuvre pour parfaire les actions relatives à l’organisation des futures élections. Cela, en relation avec d’autres acteurs, notamment les partis politiques, la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers. Les échanges avec ces derniers ont permis, à le croire, de trancher d’importantes questions, notamment celle relative au fichier électoral. Pour lui, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que le fichier à utiliser pour les futurs scrutins sera celui issu des données du dernier recensement, autrement dit le Ravec.
Mais, comment respecter l’échéance de fin juillet pour l’organisation des élections, tel que souhaité par le chef de l’Etat, quand on sait que d’énormes difficultés existent sur le terrain, à savoir le redéploiement de l’administration, la finalisation des opérations de recensement, entre autres écueils à surmonter ? Dans sa réponse, le ministre de l’Administration territoriale s’est voulu optimiste. Les délais fixés, fera-t-il savoir, tiennent compte des difficultés techniques qu’ils espèrent pouvoir surmonter à temps. D’ailleurs, l’administration s’implante au fur et à mesure que nos villes et villages sont libérés, a-t-il dit. Mais, si, davantage, il y a des difficultés qui surgissent, prévient le Ministre Coulibaly, on les mettra dans la balance pour voir ce qu’il y a lieu de faire. En tout cas, si tout se déroulait comme prévu, le premier tour de la présidentielle devrait se tenir dès le 7 juillet prochain, a-t-il révélé. Elections dont il estime le coût à 60 milliards de nos francs.
Au sujet du taux de participation, le col. Moussa Sinko a expliqué qu’il y a toute une série de mesures à observer pour qu’il soit à hauteur de souhait. Il s’agit, en plus de l’éducation et de la sensibilisation des citoyens en âge de voter, de la distribution des cartes d’électeur. En tout état de cause, ce sera une catastrophe si, cette fois-ci, on n’atteignait pas les taux que nous avons connus jusque-là, a-t-il craint.
Sur un tout autre plan, le Col Moussa Sinko Coulibaly, en réponse à une question d’un de nos confrères, a fait savoir que les accusations d’exactions dirigées contre notre pays par certaines organisations de défense des droits de l’Homme étaient la preuve que le Mali reste un pays où on peut s’exprimer de façon libre. «D’ailleurs, depuis que ces accusations ont commencé, il n’y a pas eu de preuves matérielles», dénonce le Ministre Coulibaly. A présent, conseille-t-il, il revient à nous Maliens de montrer à ceux qui nous accusent que nous sommes un pays de brassage.
Tout en réaffirmant sa disponibilité, le col. Coulibaly s’est dit pouvoir compter sur la presse pour son accompagnement dans l’organisation, mais surtout la réussite des futures élections.
En tout cas, on peut difficilement nier que des élections libres et transparentes, organisées sur toute l’étendue de notre territoire, contribueront à la reconstitution du tissu social, de nos jours déchiré. Le Ministre Moussa Sinko l’a lui-même reconnu. Cela, de notre avis, passe nécessairement par une préparation minutieuse de toutes les étapes du processus électoral et, par conséquent, requiert du temps. Mais, au stade actuel des choses, notre pays dispose-t-il de toutes les cartes pour organiser des élections crédibles dans un délai aussi court ? La question a, nous le pensons, son pesant d’or quand on sait que la guerre de libération suit toujours son cours, les opérations de recensement restent à finaliser, plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes qui se sont réfugiés dans les pays voisins devront regagner leur bercail et s’installer. Ces raisons parmi tant d’autres, nous amènent à douter de la possibilité d’organiser des élections aussi cruciales pour notre pays dans les délais indiqués, au risque de gérer des conflits postélectoraux. Mais si malgré tout le gouvernement estime que ces délais sont bien tenables, il appartiendra au temps de juger.
Bakary SOGODOGO

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