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Enseignement supérieur : La mauvaise gestion précipite l’Université de Ségou dans le chaos
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com par Momo
7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA
Bamako, le 14 juillet 2016 les rideaux sont tombés sur les travaux de la 7 conférences des Ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace UEMOA au Radisson Blu de Bamako
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L’Université de Ségou est de nos jours un des services publics de la région de Ségou voire du Mali qui ne cesse de défrayer la chronique de par la gestion calamiteuse de ses ressources humaines et financières. Et ce n’est pas la nomination du Pr Souleymane Kouyaté, vice- recteur du Pr Abdoulaye Traoré, recteur relevé, qui mettra fin à ces pratiques d’outre-tombe qui y ont cours.
Depuis sa création, l’Université de Ségou (US) fait face à une mal gouvernance de la part de ses responsables qui dépasse tout entendement. L’éthique et la déontologie sont foulées au pied au profit du vol à outrance, de la corruption, la magouille, la prostitution intellectuelle, les guerres d’intérêt et de clans. Aucune politique digne de ce nom pour promouvoir l’essor de cette belle initiative du gouvernement malien qui mérite d’être fortement saluée.
Au rectorat de l’US, l’on se croirait ailleurs que dans une structure universitaire au regard du désordre, du laisser-aller et laisser-faire qui rythment le quotidien de ce service. Et pour avoir à «se gaver le ventre» avec eux, bénéficier d’une promotion ou d’une formation quelconque, il faut faire le lèche-cul ou appartenir à un clan.
La tension est palpable entre certains travailleurs qui bénéficient de tous les avantages tels que primes, formations, carburant, cartes téléphoniques alors que d’autres sont traités comme le cheveu tombé dans la soupe. Des commissions de travail sont créées toutes les semaines avec les mêmes personnes, juste pour se faire les poches avec les fonds PADES, de la Banque mondiale et du Projet Niche. Une commission étant rémunérée à 100.000 F CFA par personne.
La Banque mondiale et les Pays-Bas, à travers Niche, appuient fortement l’Université de Ségou à travers des financements. Mais à quoi servent réellement ces appuis se demandent certains fonctionnaires ? Si ce n’est que pour entretenir les chefs, nous ont-ils lancé ! Chacun des responsables qui siègent dans le comité de pilotage se retrouve avec une bonification de 500.000 F CFA par mois en plus du salaire et des avantages liés au poste.
Une mission d’un de ces projets à Bamako coûte 300.000 F CFA par responsable. N’allez surtout pas dire en ville que vous travaillez à l’US pour qu’on vous monte les enchères !
Le secrétaire général, Dr Métaga Coulibaly, la 3ème personnalité de la structure, non moins ancien syndicaliste du SNESUP, est un des animateurs de tout le désordre qui règne au rectorat. L’on se demande s’il connaît bien son rôle au sein du service, a laissé entendre un chef de service.
Chassez le naturel, il revient au galop ! C’est lui qui pompe un groupe de jeunes fonctionnaires frondeurs à l’endroit de certaines décisions. Le rectorat n’étant composé pour la plupart que de parents, d’ami(e)s donc de clans et de copines !
A l’Université de Ségou, les agents n’ont aucun égard à l’endroit des chefs. Et la dernière est cette bagarre survenue entre une secrétaire effrontée à tous égards et le doyen de la Faculté des sciences sociales (FASSO).
La secrétaire Kadidiatou Doumbia, une contractuelle de l’US, qui n’est pas à sa première tentative, a failli frapper le doyen qui a l’âge de son grand-père au cours d’une réunion n’eut été l’intervention de ses collègues présents. Que diantre ! La gestion de l’US est scabreuse à tous les niveaux !
Le concours d’entrée à l’US : une véritable mafia
Pilotées par le chef de Service Scolarité et Orientation, Dr Tieman Coulibaly, l’organisation et la gestion des frais de dépôt des dossiers des candidats échappent à toute transparence. Cette année, il y a plus de 900 candidats et le comble, c’est qu’il n’y a aucun quota fixé pour les admissions.
Si rien n’est fait dans ce sens, les écoles fondamentales de la région se retrouveront d’année en année en crise d’enseignants. Que fait-on des frais de dépôt des dossiers ?
Dans les facultés, c’est le pilotage à vue
Dirigé par Dr Abou Traoré, vice-doyen, surnommé «le paysan» par ses collaborateurs au regard de son comportement, la Faculté d’agronomie et de médecine Animale (FAMA) souffre crucialement de vision pour son épanouissement et la qualité des enseignements. Nous y reviendrons !
Tout en souhaitant bon vent au nouveau recteur, le Pr Souleymane Kouyaté, nous osons espérer qu’il mettra sérieusement de l’ordre à l’Université de Ségou promue à un bel avenir !
N’Golo KONE, Correspondant local
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