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Chronique : Les Bayengo de la République
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  Le Pays
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Le Mali d’aujourd’hui. Tout semble se manifester à l’envers. Nos valeurs d’antan, accepter son prochain malgré les divergences de vue sont considérées comme un pêché d’Israël. Le jeu, il se passe quotidiennement dans l’arène politique. Connaissez-vous Bayengo ? Cet homme qui grâce au soutien de son prochain a pu exhausser les vœux des ‘’esprits’’ en y égorgeant un poulet s’en est enfin pris à ce dernier. Pour la simple raison, que les esprits ont posé comme condition à sa richesse : s’ils lui offrent quelque chose, l’autre aura le double. Alors, il sollicita perdre un œil afin de voir son prochain perdre les deux.
Le parti au pouvoir, comme nous l’avons constaté à travers le discours de son président par intérim, il déterre une histoire datant d’au moins un mois. La défection de 4 députés, des leurs au profit d’une autre formation politique. Boulkassoum qualifie ces départs de non évènement et d’ailleurs comme si ceux-ci étaient leur unique pêché. Enfin, le parti s’est purifié. Déclaration lamentable ! Avant ce congrès du BPN RPM, le président de la jeunesse lors du congrès de la jeunesse s’était prononcé sur le même sujet. Il a même osé qualifier ses départs, dans une de ses sorties, d’achat à coût de millions, 50 millions par député. Les deux après, ces critiques, se sont aventurés à jeter des fleurs sur IBK comme pour lui dire que son bilan est plus que satisfaisant. Vivons-nous sur la même planète ou font-ils fi des difficultés que le Mali et les Maliens vivent de nos jours à cause des méfaits de la crise sans toujours d’issue réelle ?

Si nous revenons au premier point, le nomadisme politique n’a pas commencé aujourd’hui. Les grandes formations politiques de ce pays en ont le plus profités. Le RPM, il y a cinq ans de cela, n’existait pratiquement pas. Mais aujourd’hui, c’est la première formation politique. Sans nomadisme cela est-il possible ? Alors pourquoi faire de ces défections au profit de l’ADP-MALIBA une affaire d’Etat ! Ne veulent-ils pas voir les autres réussir dans la vie à leur côté ? Ont-ils peur de chuter ?

Le second point ayant trait au bilan d’IBK, ses compagnons sont les seuls à bénéficier de ce qu’ils qualifient de ‘’bilan plus que positif’’. Ils ne goûtent pas, comme la majorité des maliens, la galère. Ils sont dans les délices du pouvoir. Leurs vies ont changé ‘’positivement’’ pendant ces trois ans. Et du coup, ils ont oublié le bas peuple. Ce bas peuple qui est la source de leur victoire. Ce bas peuple qui s’est sacrifié pour qu’IBK soit le président.

Aujourd’hui, un simple sondage décrit le niveau de déception des maliens. Car IBK, au lieu d’améliorer leur condition de vie a davantage appauvri ses compatriotes.

Alors ceux qui positivent le bilan d’IBK ne sont que des Bayengo. Ils ne voient que leurs propres intérêts. Le peuple, qu’il crève !

Bob
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