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Edito : IBK, et l’Etat de droit ?
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  Le Pays
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Après trois ans passés au trône de Koulouba, je ne me retrouve toujours pas dans la façon de gouvernance du Président de la République. Je m’en tiens à certains principes durement défendus par IBK lors de ses campagnes présidentielles et les premiers discours qui ont suivi son investiture. Il jurait à l’époque mettre fin au désordre qui passe nécessairement par l’éradication de certains maux devenus le quotidien des régimes précédents : favoritisme, corruption, impunité, indépendance de la justice etc. Cette vision l’amenait à dédier une année à la lutte contre la corruption qui fait perdre à l’Etat des milliards chaque an. Peu après, je me rends compte que les propos ne venaient pas d’un Imam ou un pasteur mais un politique. Les faits le prouvent suffisamment. IBK, tel un aveugle, s’entoure d’hommes vomis par la société. Des hommes qui ont presque servi tous les régimes et n’ont apporté à l’Etat que malheur. Ceux-ci reviennent sur les anciennes pratiques en vidant la patrie mère de son sang. Des milliards disparaissent pour des destinations inconnues ; des postes se négocient par liens, familial, amical etc.

Pis, la gestion de la rébellion balaie le peu d’estime que le peuple entretenait à l’endroit du régime. De changement de veste en changement de veste, IBK a tenu milles versions à ce sujet sensible ! De menaces en négociations, il ordonna à sa justice dite ‘’indépendante’’ à libérer les prisonniers rebelles au nom de la paix. Les autres arrêtés dans des circonstances presque similaires, putschistes, sont toujours en détention. Il s’agit de Amadou Aya Sanogo et sa bande qui ont d’ailleurs contribué au plébiscite d’IBK. D’ailleurs, certains aiment appeler ‘’IBK le putschiste’’. Président du RPM à l’époque, il aura contribué financièrement à toutes les activités organisées par les pros putschistes.

Où est l’Etat de droit ? Les victimes du coup d’Etat et de la rébellion au nord du Mali, les organisations des droits de l’homme, toutes ont dénoncé cette injustice du régime qui après sa forfaiture met en place une structure fantôme au nom de la vérité, la justice, et la réconciliation. Quelle mission et quel impact aura-t-elle dans la réparation des préjudices causés ? Je n’en vois pas après tous ces actes maladroits posés par les gouvernants.

En matière d’Etat de droit, IBK a déçu sinon même trahi tout le peuple malien.

A résumer son parcours, ses propos guerriers, dans le temps, n’étaient qu’un instrument politique pour lui afin de gagner la confiance du peuple. Une fois devenu décideur de la destinée du Mali, il a montré au monde entier qui il est réellement. En lui, tout n’est qu’apparence. Et ses compagnons dans la gouvernance sont aussi à son image.

Boubacar Yalkoué
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