Contrairement aux autres circonscriptions électorales, le climat politique est apaisé à Dioïla. Sur la centaine de listes en compétition, le juge de Dioïla n’a reçu aucune requête aux fins d’annulation d’une quelconque liste. Une maturité qui glorifie le politique le plus influent de la zone, en l’occurrence Mamadou Diarrassouba.
La belle leçon de démocratie, c’est à Dioïla. A l’opposé des autres communes du Mali, où les juges ont enregistré des séries de plaintes des candidats demandant l’annulation d’autres listes, celui de Dioïla est en «chômage» à ce sujet. Car, il n’y a eu aucune requête introduite contre une liste. C’est là une belle leçon de démocratie, selon l’honorable Mamadou Diarrassouba.
Dans son entretien avec la presse, il n’a pas caché sa volonté de faire du cercle le bastion de la démocratie au Mali. L’organisation des élections communales du 20 novembre 2016 est l’occasion idéale pour les acteurs politiques du cercle de prouver cela. Et le ton est déjà donné.
Sur plus d’une centaine de listes, explique le député Diarrassouba, aucun candidat n’a déposé de plainte auprès du juge du cercle alors que sur toute l’étendue du territoire national, c’est le contraire. Rien qu’à Bamako, il y a eu plus d’une dizaine de requêtes en annulation. Pour l’essentiel, ces demandes ont pour fondement la violation de certains articles de la loi électorale, le non-respect de la loi sur le genre dans la constitution de ces listes de candidats, récemment adoptée par l’Assemblée nationale, etc.
Mais, aux dires de notre interlocuteur, c’est le fair-play politique qui règne dans le cercle et le respect de la démocratie malgré la pléthore de listes. «Nous nous sommes très bien organisés. Tous les partis politiques étaient bien informés des dispositions à prendre pour bien aborder ces communales. Nous nous sommes préparés en conséquence et il n’y a pas eu de problèmes», explique la tête de liste RPM de Massigui, Bafotigui Coulibaly. Abondant dans le même sens, un autre cadre du RPM du cercle ajoutera que c’est la promotion de la démocratie et la protection du bon climat social qui ont primé sur l’intérêt politique.
«Grâce à l’esprit fédérateur de Mamadou Diarrassouba et la maturité politique des leaders politiques du cercle, les acteurs ont décidé de respecter la démocratie, son essence et son fonctionnement. Ce qui nous a permis d’éviter les contentieux de listes de candidatures, comme c’est le cas dans plusieurs localités du pays. En plus de cela, on a mis la cohésion et le développement de la localité au dessus de tous, d’où cet apaisement qui constitue une source de motivation et de fierté», a déclaré un cadre de l’URD, membre de l’opposition, qui a requis l’anonymat.