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Mis en œuvre de l’accord : Faute de patrouilles mixtes, place aux patrouilles communes
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Le Républicain
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Depuis le samedi dernier, à Gao, les militaires maliens, la Plateforme, la force Barkhane et la Minusma patrouillent ensemble. Selon les initiateurs, ces patrouilles communes, différentes des patrouilles mixtes prévues dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, sont une réponse aux actes terroristes et aux attaques incessantes envers les populations.
Lors de la dernière réunion du Comité de Suivi de l’Accord, le chef adjoint de la Minusma, Davids Koen annonçait l’effectivité prochaine des patrouilles mixtes dans la seule région de Gao. « 6000 combattants vont commencer les patrouilles mixtes à Gao dans quelques semaines », précisait le responsable de la Minusma.

Ne voulant pas attendre un jour de plus pour la sécurisation des personnes et de leurs biens, les autorités de Gao, en collaboration avec la Plateforme, Barkhane et la Minusma, ont commencé des patrouilles communes dans la région. Cette décision est motivée, selon Seydou Traoré, le Gouverneur de Gao, joint par Studio Tamani, aux « difficultés constatées dans la mise en œuvre de l’accord notamment le mécanisme opérationnel conjoint ».

Le gouverneur poursuit : « nous avons réfléchi ensemble avec les forces partenaires Barkhane, la Minusma et quelques mouvements qui sont sur place pour essayer de mettre en place un système de sécurisation. Cela permettra aux populations d’être rassurée en nous voyant tous ensemble». Contactée par le Républicain, Radhia Achouri, la porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) indique que la Mission Onusienne ne fait qu’assister les autorités Maliennes mais n’est pas partie prenante de ces patrouilles communes.

Les 19 et 20 octobre passé, le Comité de suivi de l'Accord (CSA), chargé de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger a tenu sa douzième session ordinaire à Bamako. En ce qui concerne les autorités intérimaires, selon le comité, il est proposé qu’elles soient mises en place entre le 1er et le 10 novembre au plus tard. Les membres du CSA se sont réjouis « des avancées de l’accord » et indiqués que les patrouilles mixtes seront effectives dans les semaines à venir dans la région de Gao, les autres régions du Nord devraient suivre après.

Le Comité a noté « avec satisfaction le dépôt des listes des membres pour l'opérationnalisation des différents mécanismes sécuritaires prévus par l'Accord. » Il a exhorté « la CMA à honorer son engagement et à procéder au dépôt de la liste de ses membres devant siéger au sein du Conseil National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité(CNRSS). Un nouveau chronogramme du processus de cantonnement-DDR-Intégration a été adopté.
16 mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le Nord et le Centre du Mali restent en proie à une insécurité chronique. Et en croire Mohamed Bazoum, le ministre de l’intérieur du Niger, les assaillants des récentes attaques perpétrées dans son pays viennent de « la région de Gao, très certainement, ici à notre frontière du côté d’Ansongo et d'Amboukar ».

Madiassa Kaba Diakité
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