Bocar Tréta, président du Rassemblement Pour le Mali: L’obligation d’humilité !

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Publié le mardi 25 octobre 2016 | La Nouvelle Patrie

© aBamako.com par A S
4e congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali
Bamako, le 22 octobre 2016 le Rassemblement pour le Mali a tenu son 4e congrès ordinaire au palais de la culture

Bête politique d’une rare intelligence, mobilisateur de talent, politique hors pair, les superlatifs ne manquent pas pour ce redoutable tacticien politique, Bocar Tréta est désormais à la manette, en qualité de président de son parti, le RPM. Ce n’est pas facile, il reprend le fauteuil de son mentor élu président de la République. Il le sait et devrait se le rappeler tous les jours.
On ne remplace pas le président Keïta, on s’essaie, on fait le copiste, mais avec poigne, générosité, patience, écoute totale, humilité. Tréta, il faut le lui reconnaître, a la poigne, il lui reste à cultiver avec abnégation et modestie l’humilité qui sied en cette position, au dessus des hommes et des femmes, des militants politiques. Si les déceptions ont le mérite d’endurcir, comme le veut l’imagerie populaire, le ministre Bocar Tréta, désormais chef suprême des tisserands, en lieu et place du titulaire, élu président de la République, devrait maintenant et tout de suite, s’en faire sienne, en trouvant au fond de lui, la force de s’élever haut, sortir des querelles mesquines, des bras de fer inutiles, du mépris de l’autre, l’humilité et la disponibilité.
Le contraire de ce qui est ici cité, se retrouvait encore en lui, jusqu’au jour, où, excédé par ses propres comportements, il fut tout simplement remercié par celui par lequel, il jurait. La traversée de désert, si s’en était une, lui a peut être été bénéfique. En parvenant à se glisser dans le fauteuil de président de son parti, sans aucune contestation ou presque, une élévation politique qu’il mérite, et c’est le lieu de le dire, Bocar Tréta devrait travailler non seulement à la consolidation des acquis, mais aussi et surtout, au renforcement de sa propre position, comme quoi, tout le monde n’est pas IBK, en réunissant le maximum de ses camarades dans la cohésion, l’unité et le consensus.
Le RPM d’aujourd’hui, principal parti politique de la majorité, a besoin d’un meneur d’hommes, pas d’un bagarreur, la réputation qu’il s’est bâtie et qu’il devrait tout de suite s’en défaire pour ne pas irriter celui-là qui, volontiers, s’est fait entendre, afin qu’il hérite de son fauteuil. Bocar Tréta a beaucoup fait pour son parti, personne ne peut lui contester ce mérite, mais il lui reste plus que de se glisser dans un fauteuil, s’y maintenir. Chose qui ne se décrète pas, mais qui se travaille, s’entretient et s’exprime au jour le jour. Bocar Tréta, président du RPM, le soulagement est palpable, il ne pouvait en être autrement puisque le contraire aurait été tout simplement catastrophique pour ce parti qui n’a plus IBK sous la main, donc presque pas de géant pour mobiliser, pour dynamiser dans la contexture politique malienne.

Sory de Motti

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