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3è PONT : la solution après combien de victime ?
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  le Figaro du Mali
Accident
© L’Essor par DR
Accident sur le pont
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Tout le Mali a appris avec stupeur la mort de cette conductrice jeudi le 20 octobre, sa voiture a fracassé les gardes fous du 3è pont avant de se retrouver dans le fleuve djoliba ; les secouristes sont arrivés en retard et c’est avec mille et une peine qu’ils ont repêché le corps sans vie de la dame cinq heure plus tard. Mais cet accident et sa gestion ont éveillé beaucoup de lacunes qui méritent d’être sues et connues de tous les maliens mais surtout corrigées.
La mort est la fin inévitable de toute âme. Mais certaines morts révoltent surtout quand elles peuvent être prévenues. Il est sept heures du matin lorsqu’une petite voiture de marque Toyota venant de la rive gauche déroute et fracasse avec violence la barre droite du pont de l’amitié sino-malienne juste à quatre cents mètres de Missabougou. Elle se retrouve dans l’eau, la conductrice une mère de deux enfants dont un en allaitement, coincé par sa ceinture. Selon les premiers témoins arrivés sur le terrain elle était bel et bien vivante à l’heure du premier appel aux secours.
Les personnes sur place ont même pris des photos mais avant l’arrivée des sapeurs-pompiers de Sotuba premiers à être mis au courant, la voiture est submergée par l’eau. Après l’arrivée des sapeurs le premier problème qui s’était posé : qui pour descendre, policiers et sapeurs perdent du temps à s’organiser. Hélas cela n’a pas suffi, les hommes étaient là mais la connaissance et la compétence ont fait défaut.
Il a fallu faire recours aux bozos (Pêcheurs,) pour descendre. A ce niveau encore un second problème s’est soulevé les pompiers n’avaient pas les matériels nécessaires autrement dit l’équipement adéquat pour ces genres d’interventions. Il a fallu le concours du ministère de l’équipement. Ainsi ces cinq heures plus tard que la voiture et le corps de la dame ont été repêchés.
Le pont est d’une grande qualité mais tous aujourd’hui reconnaissent sans équivoque que la qualité des barres reste à désirer sinon comment s’interrogent beaucoup de badauds sur les lieux du drame qu’une petite voiture puisse casser les gardes fous d’un si grand pont. D’aucuns ont même donné l’exemple du pont de Kayes. Ils ont appelé à une prise de responsabilité et certains vont jusqu’à inviter le ministre concerné à créer une brigade spéciale pour le fleuve ou un point CCR non loin de ce pont car la fréquence des accidents en ce lieu depuis un an est des plus inquiétantes.

Ibrahim ADIAWIAKOYE
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