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La grogne sociale monte au Mali
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  dw.com
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche pour la liberation de Ras Bath
Bamako, le 08 octobre 2016 Plus de mille Maliens ont manifesté samedi à Bamako pour réclamer l`abandon des poursuites judiciaires contre un animateur radio et son retour à l`antenne
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Au Mali plusieurs organisations de la société civile appellent le gouvernement à agir rapidement pour éviter une crise sociale durable.

Les professionnels de la santé du Mali viennent de terminer cinq jours de grève, au cours de laquelle les malades ont dû se contenter d’un service minimum dans les centres de santé du pays. Le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF), menace d’entamer cette fois une grève illimitée à partir du 9 novembre prochain sur l’ensemble du territoire, si ses revendications ne sont pas satisfaites. Youssuff Maigat, son secrétaire général adjoint, présente la liste de leurs doléances: "Il y a l’ouverture du concours professionnel pour les travailleurs sociaux. Il y a le maintien des ristournes et leurs extensions. [Il y a l’intégration des salaires des bi-appartenants ? Il y a le problème d’autorisation et de congé de formation. Il y a le problème d’atteine à la liberté syndicale. Il y a aussi la revalorisation de la pension sociosanitaire telle que la prime de fonction sociale, les primes de garde. Voilà un peu les points de désaccord".
Les professionnels de l’éducation ne sont pas en reste:iIls réclament, entre autres l'intégration de tous les enseignants dans la fonction publique, et pour faire pressio, le syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités entame demain une grève de 72 heures. Un groupe de sept autres syndicats de l'éducation promet des actions la semaine prochaine. Autres secteurs concernés par les turbulences, la magistrature ou encore les mines. Mais pour Yaya Sangaré, député d'ADEMA, allié du parti présidentiel, le gouvernement a déjà fait des efforts: "Des efforts ont été faits parce qu’il ne faudrait pas oublier que nous venons de loin. Nous avons connu un coup d’état, l’occupation des deux-tiers du territoire et le président de la République a été élu dans ces conditions. Donc il faut reconnaître quand même que des efforts sont en train d’être déployés pour que les gens puissent bénéficier des dividendes de la croissance".
Le président Ibrahim Boubacar Keïta devra apporter rapidement des réponses à ces multiples revendications, alors que le chef d'Etat est déjà fragilisé par une vague de défections de députés de son parti, le RPM.
... suite de l'article sur Autre presse

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