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La radicalisation et l’extrémisme violent: Un sujet de grande préoccupation
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  La Nouvelle Patrie
Colloque
© aBamako.com par Momo
Colloque régional sur la radicalisation et l`extrémisme
Bamako, le 11 octobre 2016 Le ministre Diop a présidé le Colloque régional sur la radicalisation et l`extrémisme à l`hotel El Farouk
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Colloque régional sur la radicalisation et l’extrémisme violent au Sahel OK
Sous la présidence du ministre des Affaires Etrangères, Mr Abdoulaye Diop et de la Sécurité Intérieure, le général Salif Traoré, en présence de Mr Pierre Buyoya de l’UA ainsi que le représentant du G5 Sahel au Mali, s’est tenu le colloque sur la radicalisation et l’extrémisme.

La situation encore volatile au Nord et les troubles au centre Mali, les attaques aux frontières du Mali et du Niger, et au tour du lac Tchad, les attentats dans certaines capitales des pays du G5 Sahel, sont là pour nous rappeler l’urgente nécessité d’affiner nos réponses face à ce véritable fléau que constitue la radicalisation et l’extrémisme violent. Des structures ont été mises en place, des cadres ont été créés, de multiples réunions ont été organisées pour essayer d’apporter des réponses à ces défis. Une des préoccupations majeures, a été et reste encore le terrorisme qui en quelques années est devenue une menace réelle et commune à tous les pays de la Région du Sahel.

En effet, le terrorisme a frappé ou frappe encore aujourd’hui en Lybie, au Nord et au Centre du Mali, dans les pays du Bassin du Lac Tchad, au Burkina Faso ou en Côte d’Ivoire. Il a des potentialités de frapper à tout moment dans cette région que nous appelons le Sahel. Aujourd’hui les experts se sont réunis pour réfléchir ensemble sur un aspect particulier de la lutte contre le terrorisme ; il s’agit de la problématique de la radicalisation et de l’extrémisme violent au Sahel, une expression à première vue savante, mais qui signifie simplement qu’avant sa manifestation violente, le terrorisme se développe dans l’esprit des hommes.

La radicalisation est un processus de conviction ou d’auto conviction qui débouche à terme à la perpétration d’actes de violence. Elle s’opère à travers des messages qui en réalité sont une manipulation des croyances religieuses, des réalités politiques et socio-économiques auxquelles les individus ciblés sont sensibles ou très attachés. Ces messages sont véhiculés par des discours de personnalités qui ont une certaine autorité ou notoriété dans l’opinion, d’experts, comme ceux de la communication, des maîtres religieux, qui profitent soit de l’ignorance, soit d’une certaine vulnérabilité des populations auxquelles ils s’adressent.

Lutter contre la Radicalisation et l’Extrémisme violent c’est comme soigner une maladie ; il faut d’abord en connaître les causes, ensuite connaître les facteurs qui favorisent sa propagation et enfin son éclosion. Lutter contre la Radicalisation et l’Extrémisme violent n’est donc qu’un aspect du combat global mené contre le terrorisme. En effet, face à un phénomène de violence complexe qui affecte lourdement la région, il semble primordial de porter une attention particulière aux efforts émanant de la région elle-même, ceci avec un double objectif : comprendre et décrypter cette réalité, y faire face à travers des initiatives qui contribuent à prévenir ce qui alimente cette spirale négative.

Car nous croyons à la nécessité d’investir en amont, de s’attaquer aux causes profondes de la violence, y compris la violence extrême. Le manque de perspectives socio-économiques, la marginalisation et l’exclusion, la rupture des relations entre Etats et Citoyens ainsi que les autres problèmes de gouvernance sont autant de terreaux favorables au développement de groupes extrémistes violents.

Les efforts de prévention devaient recevoir autant d’attention que les mesures d’ordre sécuritaire ou curatives, qui contribuent à contenir le phénomène, mais n’apportent pas de réponses aux questions de fonds qui sont posées par cette violence. C’est dans ce sens que la Suisse s’est dotée d’un Plan d’action de politique étrangère pour la prévention de l’extrémisme violent, qui est un signe de l’importance qu’elle accorde à la thématique. Ce document permettra à notre pays de travailler avec ses partenaires dans différents contextes et de les soutenir dans leurs efforts pour comprendre les causes de l’extrémisme violent, qu’elles soient politiques, sociales ou économiques.

Aissétou Cissé
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