Pour les pays en développement, la formation continue est une exigence de développement. Le Centre de formation et d’appui conseil pour le développement local (DELTA-C), un institut privé de formation spécialisé dans le développement local, a bien intégré ce défi de la formation locale. Il a lancé, hier à l’hôtel Salam, deux nouveaux masters en option « citoyenneté, gouvernance et droit de l’homme » et « évaluation des projets, programmes et politiques de développement ». La cérémonie de lancement de ces programmes de formation était présidée par le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, en présence du directeur général de l’établissement universitaire, Mamadou Kéïta et de nombre d’invités de marque. Le premier master se fixe comme objectif de former un citoyen responsable conscient des enjeux nationaux et mondiaux capable de prendre des initiatives et de participer à la vie de sa communauté, en exerçant ses droits et devoirs. Le second master a été aussi détaillé. La présentation des programmes de formation a été suivie d’une conférence inaugurale sur « la citoyenneté et le développement durable », animée par l’enseignant Famagan-Oulé Konaté, spécialiste en démographie et environnement. Celui-ci a rappelé que notre pays a été touché par une sécheresse récurrente dans les années 70. Celle-ci avait atteint 51% du territoire national et provoqué la désertification avec des conséquences sur les ressources naturelles. A en croire le conférencier, les difficultés d’accès à l’eau potable, l’insalubrité et l’incivisme de la population, sont des défis urbains. Sans donner de précisions exactes sur les gestes citoyens qui améliorent la qualité de notre environnement, le conférencier a expliqué qu’il est donc temps de les adopter. Il a ensuite indiqué que la citoyenneté démocratique est le droit et le devoir pour tout citoyen de s’impliquer dans le débat public et de participer à la définition du bien commun. Pour lui, le citoyen respecte la loi parce que celle-ci est le résultat d’une élaboration démocratique. Le citoyen doit aussi exercer des actions à des échelons divers de la société au niveau local, régional, national et mondial. Il doit également être capable de se prononcer sur des questions sociales et politiques majeures. Par ailleurs, il a indiqué que la citoyenneté démocratique est le droit et devoir pour tout citoyen de s’impliquer dans le débat public et de participer à la définition du bien commun. Pour ce qui concerne les aspects de l’éducation environnementale, le spécialiste a donné des précisions utiles. Il a souligné que celle-ci est un processus permanent dans lequel les individus et la collectivité prennent conscience de leur environnement. A travers ce processus, les individus acquièrent des connaissances, des valeurs, des compétences, l’expérience et la volonté qui leur permettront d’agir individuellement et collectivement pour résoudre les problèmes actuels et futurs de l’environnement. Les deux masters mis sur le marché de la formation, a rappelé le directeur général de DELTA-C, Mamadou Kéïta, sont l’aboutissement de plusieurs années d’efforts. En les concevant, le centre exprime sa volonté d’apporter sa petite pierre à l’édifice national. Cela, pour soutenir l’Etat et les autres acteurs dans leur désir de promouvoir une éducation à la citoyenneté dans les domaines variés du développement de notre pays et de la sous-région ouest-africaine, a précisé le directeur général. Le ministre a relevé que les deux masters ouvrent de nouvelles perspectives aux étudiants et aux professionnels désireux de se former. Il a également indiqué que suite à l’aggravation de la crise politique et sécuritaire, le président de la République a donné des instructions sur la nécessité et l’urgence d’assurer par des structures appropriées, une éducation à la citoyenneté. Aujourd’hui, l’éducation à la citoyenneté apparait comme un passage obligé pour rétablir un ordre social viable et créer les conditions d’un bon fonctionnement de nos institutions, a souligné le ministre Koïta qui a également rappelé que le chef de l’Etat, dans son projet présidentiel «Le Mali d’abord », fait de la citoyenneté une priorité, d’où la création d’un département en charge de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.