Bras de fer sur les subventions publiques : La tête de ministre Barthélémy Togo mise à prix!

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Publié le mardi 25 octobre 2016 | Le repère

© aBamako.com par Androuicha
Diner de presse du ministre de l`Education Nationale
Bamako, le 28 juin 2016 au CICB. Le ministre de l`Education Nationale, M. Barthélémy TOGO a organisé un diner de presse à l`honneur des journalistes à l`occasion de la fin de l`année

Que veulent les promoteurs d’écoles privées ? En tout cas, ils sont très fâchés contre le ministre de l’Education nationale, Barthélémy Togo, qui aurait donné cette année, dans le cadre des orientations des élèves et étudiants, la priorité aux écoles publiques. C’est une mesure qui aurait des conséquences financières pour les écoles privées. D’où la décision des promoteurs de réclamer la démission du ministre Togo.
En effet, le premier responsable du département de l’Education nationale, semble déranger le collectif des promoteurs d’écoles qui menacent d’aller en grève. Raison évoquée : diminution de leur quota dans les nouvelles orientations d’élèves et étudiants. Cette année, le ministre de l’éducation nationale, Barthelemy Togo, a décidé de changer la pratique qui consistait à donner un quota aux écoles privées pendant qu’il y a des places vides dans les écoles publiques. L’instruction ministérielle consiste à donner la priorité aux écoles publiques. Quand celles-ci atteindront leur nombre, le reliquat sera déversé aux écoles privées. Conséquence pour l’Etat : réduction drastique du montant de la subvention versée aux écoles privées. Bonne décision la grande majorité des élèves admis aux examens seront orientés dans les écoles publiques. Ainsi, les promoteurs des écoles privées investis dans une course effrénée trouvent les vocables pour justifier leurs appétits de la chose publique. Pour le ministre Barthélemy Togo, la priorité doit revenir à l’Etat à travers les établissements publics sacrifient à l’avantage des privés qui pour des raisons de subventions poussent un peu partout comme des champignons. Dans les quartiers périphériques de la capitale, on ne voit que des complexes scolaires logés dans des familles. On y trouve tout (des magouilleurs), sauf l’ambiance scolaire. Pour bon nombre des promoteurs d’écoles privées regroupés au sein du collectif « Tous contre le Ministre de l’Education nationale » la récompense serait la subvention de l’Etat dans le système d’orientation des nouveaux admis aux différents examens. Pour cette subvention, les promoteurs sont prêts à tout. Pire la grande majorité de ces derniers, élaborent de fausses décisions qui mettent des élèves du public au compte des écoles privées. Pour ensuite se partager les frais que l’Etat paye à ces écoles. Par exemple, si l’Etat décidait d’envoyer cent de ses élèves dans une structure privée, des cadres du ministère de l’Education en complicité avec des promoteurs d’écoles privées augmentaient de manière illégale ce nombre en y ajoutant des noms fictifs dont ils partageront ensuite les frais de scolarité. C’est ainsi que chaque année, les subventions que l’Etat verse aux écoles privées varient entre 20 et 25 milliards FCFA. Voilà en somme la préoccupation du ministre Barthelemy Togo qui en sa qualité d’enseignant voudrait mettre fin aux jours de cette mafia dont la source reste dormante au sein de son ministère. Dans une logique d’ailleurs soutenue par le bon sens, le ministre a décidé de donner la priorité aux établissements publics. En clair il voudrait orienter les nouveaux admis dans les établissements publics qui souffrent d’un manque criard d’élèves et d’enseignants. Toute décision qui s’est heurtée à l’aporie des promoteurs du privé qui en voyant leur sauce versée accusent le ministre de tous les péchés d’Israèl. D’autres vont plus et soutiennent mordicus sans preuve que le ministre lui-même aurait acheté des écoles privées. Donc serait lui aussi promoteur d’écoles privées. Une simple allégation dont le but est de saboter les efforts consentis par le ministre pour le redressement de l’Ecole malienne. Dans tous les cas, conscient et soucieux de soulager l’hémorragie de l’Etat dans le système d’orientation des élèves, le ministre Barthélémy Togo a fait cette année la part belle aux établissements publics. Ainsi la grande majorité des admis aux différents examens se sont vus dirigés vers les établissements publics pour la poursuite de leurs études.

Voilà un système de vol qui sévit depuis bien longtemps et qui a permis à plusieurs hauts responsables de l’Education de se construire des châteaux. Quant à leurs complices promoteurs d’écoles privées, le même système véreux a permis à plusieurs d’entre eux de s’enrichir de manière scandaleuse et de faire pousser de nouvelles écoles et classes comme des champignons. En effet, malgré la misère de notre école, certains la considèrent comme une véritable mine d’or.

S L

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