Bamako, Trois civils maliens ont été tués dans la nuit de lundi à mardi près de Bamako par des assaillants lourdement armés qui ont braqué un poste de péage, a-t-on appris mardi de sources de sécurité.
Cette attaque contre le poste de péage de Sanankoroba, à 30 km de la capitale, apparait de nature criminelle, mais un mobile jihadiste n’est pas exclu, selon les premiers éléments de l’enquête.
Le poste de péage a été visé par une "attaque à main armée", dont les auteurs n’ont pas été identifiés, avec pour "bilan trois civils tués", a annoncé dans un communiqué tard dans la nuit le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
L’attaque a été confirmée par une source policière, précisant que les assaillants ont crié "Allah akbar (Dieu est le plus grand)" avant de s’enfuir. Mais cette source a estimé qu’il s’agissait d’une "manière de brouiller les pistes" en faisant croire à une opération d’un groupe jihadiste.
"La caisse du poste de péage contenant plusieurs millions de FCFA (des milliers d’euros) a été emportée par les assaillants", a souligné cette source.
Un proche d’une des victimes, Oumar Diop, s’est demandé "où étaient passés les gendarmes qui sont censés sécuriser le poste et le personnel", dans une déclaration à l’AFP.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le
sud du pays, y compris à Bamako.
ac/sst/mrb/jpc