L’Organisation Internationale de la Francophonie, en partenariat avec l’association JOKEBED, vient d’organiser un atelier de sensibilisation sur l’inclusion financière des jeunes et des femmes, c’était le lundi dernier à la maison de la presse de Bamako. Les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient présidés par Adama Ouane, Administrateur général de l’OIT, en présence de la présidente du CAFO, Mme Touré Oumou Traoré et un représentant du CNJ ainsi que plusieurs bénéficiaires.
M. Ouane, en procédant à l’ouverture officielle dudit atelier a félicité les femmes et les jeunes pour l’opportunité de partage de savoirs et d’expériences, en vue d’une meilleure autonomisation financière de plus de 50% de la population francophone. L’Administrateur général de l’OIT, a exprimé l’enthousiasme et la satisfaction qu’aurait ressentie son Excellence Michelle Jean, Secrétaire générale de la francophonie, qui depuis son élection au Sommet de cette organisation, en novembre 2014 à Dakar, a placé les femmes et les jeunes au cœur des actions de l’OIF, notamment suite à l’adoption des chefs d’Etats et de gouvernements, des stratégies jeunesse et économique de la francophonie.
Un vaste mouvement de citoyenneté, d’affirmation des valeurs de liberté, de solidarité, de fraternité dans la diversité, a été lancé le 10 mars 2016, une initiative «Libres ensemble » inclusive et participative de libre expression des jeunes et de la société civile. Une plateforme internet ‘’libresensemble.com’’dont les jeunes de l’espace francophone se sont appropriés, car l’avenir de la francophonie repose pour l’essentiel sur sa capacité à inclure et à faire participer les femmes et les jeunes qui se sentent majoritairement exclus, aux processus nationaux de développement.
Selon la Banque mondiale, les jeunes (femmes et hommes de moins de 35 ans) se sentent majoritairement exclus des processus économiques tels que le chômage et le sous-emploi. Selon un rapport de la BAD (Banque Africaine de Développement), sur l’autonomisation des femmes, publié en mai 2015, mentionne : « les africaines ont une forte propension à l’entreprenariat, parce qu’elles n’ont pas d’autres choix ».
C’est pourquoi l’émergence de nombreux secteurs porteurs tels que l’économie verte, sociale, de la culture, du numérique et celle du savoir représentent une opportunité pour les pays de l’espace francophone et ont la capacité de transformer leur structure économique et de contribuer fortement à l’insertion des jeunes et des femmes, ils offrent des opportunités d’innovation et de rattrapage dans le cadre de la mondialisation qui nécessitent d’une part, la mise en œuvre de politiques volontaires et le développement d’outils en faveur de l’emploi et de l’entreprenariat et d’autre part, une meilleure information des Etats et gouvernements sur les potentiels de création d’emplois émanant des secteurs porteurs.
En phase avec les Objectifs de Développement Durable(ODD), l’OIF a adopté le programme « Promotion de l’emploi par l’entreprenariat chez les jeunes et les femmes en Afrique subsaharienne francophone », qui vise à promouvoir une croissance durable et inclusive en mettant l’accent sur la création d’emplois par le développement de l’entreprenariat pour les jeunes et les femmes dans les secteurs à fort potentiel.
Le Mali fait partie des 12(douze) pays pilotes bénéficiaires de ce programme, une mission de démarrage associant des agents de l’OIF et des experts locaux et internationaux s’était déroulée durant la semaine dernière à Bamako et a permis à une série d’échanges avec les acteurs de terrain, en vue de la mise en œuvre d’un plan d’action, avec une réelle valeur ajoutée. L’organisation de journées étant prévue pour la sensibilisation à l’inclusion financière à destination des femmes et des jeunes, à travers les pays pilotes. Le Mali a été l’un des premiers bénéficiaires de cette tournée qui se poursuivra au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Congo(RDC) et au Cameroun pour le compte de l’année 2016.