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Niger : « Rentrer au Mali ou rester ? » La peur s’installe dans les camps de réfugiés maliens
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Jeune Afrique
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© Partis Politiques par DR
Campagne Présidentielles 2013 : le candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en visite dans la ville de Kidal
Lundi 15 juillet 2013. Mali, Kidal. Photo: Quelques réfugiés soulevant fièrement le drapeau Malien.
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Chez les 60 000 réfugiés maliens vivant au Niger, près de la frontière avec leur pays, la peur s'est installée ces dernières semaines. "Rentrer au Mali ou rester au Niger ? Dans les deux cas la mort peut être au rendez-vous", juge Alhousseïni Mahamadou, un réfugié du camp de Tazalit, attaqué le 6 octobre dernier.

La peur est désormais omniprésente, depuis le massacre au début du mois de 22 militaires nigériens. Cette attaque, qui a eu lieu le 6 octobre, a marqué les 3 900 réfugiés du camp onusien situé à Tazalit, dans la région de Tahoua. « Hier c’était la faim et la soif, aujourd’hui nous sommes traqués par la peur », explique à l’AFP Alhousseïni, le visage dissimulé sous un turban gris.

« Peur surtout pour nos enfants », murmure Agaïchatou, une mère de cinq filles. Si « ceux qui assurent notre sécurité sont tués, un jour ce sera notre tour », redoute-t-elle. Bocar Mahamadou réparait sa tente endommagée par un vent violent quand les premières rafales ont été tirées vers 14 heures, le 6 octobre à Tazalit. « On s’est dit : ça y est, ils sont venus pour nous exterminer tous », raconte-t-il.

Ce raid allonge surtout la liste des camps de réfugiés maliens attaqués par des groupes jihadistes depuis deux ans au Niger. Mi-septembre, au moins deux civils ont été tués et plusieurs autres blessés près d’Ayorou, dans l’Ouest, au Nord de Tillabéri, sur le fleuve Niger. En octobre 2014, neuf membres des forces de sécurité ont été tués et deux réfugiés blessés dans une attaque similaire dans un camp de Mangaïzé, dans la même région, où vivent 6 000 Maliens.

« Rentrer ? Avec ce qui se passe au Mali ? Jamais ! »

« Partout, ils font part de leurs craintes d’être attaqués », affirme un membre du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Des opérations de rapatriement « volontaire » sont en cours, et « il y a très peu de candidats », regrette cet humanitaire auprès de l’AFP. « Rentrer ? Avec ce qui se passe au Mali ? Jamais ! », tranche Aminata, une septuagénaire originaire de la ville d’Adramboucar. « Nos frères maliens » ont « trouvé ici un havre de paix » mais « la peur les a rattrapés », compatit Ousmane Almoustpaha, un habitant de Tazalit.

Nous sommes debout et jamais nous ne faillirons à notre devoir de les protéger
En visite à Tazalit pour « évaluer la situation sécuritaire », le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum a quant à lui promis « une meilleure sécurisation » de la zone, devenue « une porte d’entrée pour les terroristes ». « Nous sommes debout et jamais nous ne faillirons à notre devoir de les protéger », a déclaré le ministre devant un millier de réfugiés. Mohamed Bazoum a annoncé le retour dans cette zone de la Force militaire spéciale envoyée en renfort en juin à Bosso, dans le Sud-Est, où une attaque de Boko Haram avait fait 26 morts parmi les militaires début juin.

Le nombre de réfugiés en hausse
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