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Modibo Sidibé au séminaire de hauts responsables: «Si l’économie réelle ne se développe pas dans le Sahel et le Sahara, ce sera la domination de l’économie criminelle…».
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Le Reporter
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.
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Le Réseau Joko Ni Maaya a organisé un séminaire d’initiation de hauts responsables au principe de leadership inclusif et partagé. L’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, non moins président du parti Fare An Ka Wuli, a pris part à cette importante réunion. Il est intervenu sur la stratégie de défense nationale et a reproché au pouvoir en place de vanter du passé sans se préoccuper du présent et du futur.
D’entrée de jeu, Modibo Sidibé a précisé que l’une des dimensions de la défense est qu’elle est à la fois économique, civile et militaire. Pour le président des Fare An Ka Wuli, la défense est globale. «Notre approche à nous, comme vous avez pu le constater, est globale… Avec les Forces de défense et de sécurité (Fama), la Minusma et Barkhane, nous avons vu énormément de choses sur la défense au Mali. Toujours est-il qu’il y a des défaillances capitales concernant la sécurité et la défense du pays. Pour nous, aujourd’hui, si la défense est globale, elle est aussi une affaire de la Nation, comme le prévoit la Constitution. La Nation doit d’être partie prenante du diagnostic de la défense et par conséquent, il faut partager les réponses à apporter également. C’est l’une des approches que le parti Fare An Ka Wuli a préconisées pour que la Nation malienne connaisse le diagnostic et se prononce sur la défense et la sécurité extrêmement importantes, et qui ont pris de plus en plus de poids dans le système budgétaire de défense des Etats africains, notamment le Mali».
Et à l’ancien Premier ministre de poursuivre : «Dans le cadre du Mali, qu’est-ce que nous cherchons ? Nous pensons que s’il y a dialogue national pour refonder l’Etat, les institutions, il faut impérativement refonder l’armée et notre système de sécurité. Et le but ultime de cet système de défense et de sécurité se doit être, à tout moment, peu importe l’endroit que les terroristes, les malfrats de tous genres trouvent devant eux, l’Etat du Mali, son armée, sa police et sa justice. Si on a un système de défense qui répond à cet objectif majeur, je crois que nous aurons fait un grand pas en ayant, conscience que les menaces ne sont pas que nationales, mais qu’elles sont également régionales, dans l’espace sahélo-saharien, voire même au-delà. Ce qui fait que la réponse doit être nationale et aussi régionale. Il faut donc faire connaissance des espaces géostratégiques et géopolitiques. La réponse doit également être globale et pas que sécuritaire. Les menaces sont sécuritaires en potentiel. Demain, la question du pastoralisme dans le Sahel, l’environnement et l’écosystème sont une menace pour la paix et la sécurité, si des mesures ne sont pas prises. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, si l’économie réelle ne se développe pas, si les questions environnementales, écologiques ne se règlent pas dans le Sahel et le Sahara, ça sera la domination de l’économie criminelle, dont la réponse ne peut pas être que militaire».
«Nous avons un territoire avec une superficie de plus de 1.200.000km2, mais à cheval sur un ensemble de zones, qui fait de nous un verrou de trait d’union. Qu’est-ce que nous avons conduit comme politique globale de la géographie à la fois politique, institutionnelle, économique et spatiale, en terme d’occupation ? Et cela est un élément que notre défense reconstituée doit avoir. Par conséquent, pour nous, la démarche de la refondation doit aller dans ce sens. Une Loi d’orientation et de programmation militaire a été élaborée, sans que véritablement la Nation ne se soit prononcée sur l’état de sa défense, sur les menaces à venir d’ordre national et régional, sur ce qui est à construire comme capacité militaire, civile et économique. Car, ce n’est qu’un instrument, un budget. C’est que le personnel militaire est plus important que le matériel, la qualité est plus importante que la quantité, parce que c’est le militaire qui combat», a martelé Modibo Sidibé, ancien Premier ministre et président des Fare An Ka Wuli.
Gabriel TIENOU
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