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Majorité présidentielle: Les raisons du retrait du parti SADI
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Le Républicain
Rencontre
© aBamako.com par A S
Rencontre politique
Le secrétaire du parti SADI, Oumar MARIKO a organisé une conférence de presse le lundi 26 novembre 2012
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Après trois ans de soutien au président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), a claqué la porte de la majorité présidentielle. Pour expliquer les raisons de son choix au peuple malien, le parti a organisé, le 25 octobre 2016, une conférence de presse à son siège. Selon les responsables du Sadi, deux raisons principales ont motivé leur départ de la mouvance présidentielle : l’inégalité des citoyens devant la justice et la mauvaise gestion de la crise du Nord par le pouvoir en place.
La conférence était animée par le président du parti l’honorable Dr Oumar Mariko. Il avait à ses côtés ses camarades députés du Sadi (Nango Amadou Mariko, Amadou Araba Doumbia, Baféré Sangaré), de l’Adp-Maliba (Soiba Coulibaly et Mamadou Coulibaly).

La conférence était placée sous le signe: «Sadi, nouveau tournant : un choix responsable, éclairé et conscient pour construire un Mali nouveau».Dans sa déclaration liminaire, Dr Oumar Mariko, sans langue de bois, a étalé les raisons de la rupture du parti Sadi avec le régime RPM-Ibrahim Boubacar Kéita en deux temps forts: sur la gestion de la justice et sur la question du nord. Concernant la gestion de la justice, l’honorable Oumar Mariko, a justifié leur sortie de la mouvance présidentielle par l’inégalité «des citoyens devant la loi, devant le service public, devant l’emploi public, de tous les opérateurs économiques en règle vis-à-vis de la loi devant la commande publique».

En plus, Oumar Mariko a dénoncé le manque de volonté du pouvoir d’IBK de redresser les errements des régimes passés : les privatisations opaques (huicoma, Betram, Socima, Chemins de fer), le refus de l’Etat de rendre la terre aux paysans spoliés et la continuation de la spoliation, le refus du pouvoir actuel de revoir les contrats miniers et les licenciements abusifs dans les sociétés minières, la continuation du saupoudrage comme politique d’emploi des jeunes au lieu d’une politique basée sur la réindustrialisassions du pays, la formation qualifiante pour assurer la marche des unités créées.

Sur la question du Nord du Mali, le parti Sadi précise : le régime, contrairement à une démarche nationale et inclusive, a privilégié la médiation internationale qui nous a imposé des solutions qui ne font l’affaire d’aucune des parties maliennes. Selon le Sadi, le régime d’IBK est assis entre deux chaises : «il refuse la paix par le dialogue et ne se donne pas les moyens de faire la guerre» instrumentalisant les communautés avec l’émergence des milices dits patriotiques qui ne sont que la négation même de l’Etat. Le parti Sadi fustige aussi : la multiplication des sanctions arbitraires, abusives dont les éléments des forces armées et de sécurité font l’objet, la gestion de l’école qui a continué la politique de l’éducation au rabais avec des écoles communautaires dont les enseignants sont à la charge d’une population exsangue, etc.

Les députés Sadi ont-ils reçus de l’argent de la part de l’ADP-Maliba ? C’est des mensonges, selon le Dr Oumar Mariko. «Ceux qui disent cela n’ont aucune étique politique». Oumar Mariko, en terminant, a rassuré que le groupement Sadi/ Adp-Maliba jouera pleinement son rôle de contrôle de l’action gouvernementale.

Hadama B. Fofana
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