La Maison d’arrêt de Bollé, prévue pour les femmes détenues, a connu mardi une mutinerie. Les pensionnaires, dénonçant leurs conditions de détention jugées inhumaines, se sont révoltées.
Les hostilités ont commencé lorsque l’administration pénitentiaire a procédé à la condamnation des fenêtres des cellules. Cette situation, selon des détenues, a joué sur l’aération normale des cellules. La saison froide tarde à s’installer et il fait toujours chaud à Bamako.
En réaction, les détenues ont tapé sur les fenêtres et les portes pour inviter leurs geôliers à rouvrir les issues pour une circulation normale de l’air dans les cellules hermétiquement closes.
Mécontentes, les gardiennes de prison ont réprimé les prisonnières. Des sources assurent que des coups de feu ont été entendus à l’intérieur de la prison. Durant toute la journée d’hier, les cellules sont restées fermées et les visites suspendues.