S’il y a un parti politique qui a le plus commis des forfaitures, c’est bien l’ADEMA-PASJ. Son président, Pr Tiemoko Sangaré, plutôt que de s’ériger en donneur de leçon en disant qu’«il est temps que les tricheries s’arrêtent en politique», doit au contraire se taire et subir le sort.
La plaie est ouverte depuis le lendemain des élections législatives de 2013 entre l’ADEMA-PASJ et le RMP. Elle devient de plus en plus béante depuis que l’annonce des élections communales est faite en 2015.
Lors de la rentrée politique de la section IV de l’ADEMA-PASJ au Carrefour des Jeunes, le président du parti, alors nouvellement élu, déclarait que son parti ne se laisserait plus tricher par le RPM comme aux législatives. Une information démentie par le parti, quand les médias en ont fait leur chou gras.
Aux abois depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita à la présidence de la République, le parti du Pr Tiemoko Sangaré tente de redorer son blason. En vain. Le parti a perdu sa crédibilité et sa notoriété auprès de la population malienne, victime pour la plupart de problèmes fonciers. Aujourd’hui, la population a craché sur la presque totalité des maires issus de l’ex-parti majoritaire, qui ont soit spolié certains maliens de leurs terres, soit détourné des fonds publics. Dans l’histoire du Mali, c’est ce parti qui a le plus triché. La récente affaire de parcelles dans laquelle le nom du Maire du District, Adama Sangaré est cité, constitue une preuve éloquente de cette grave magouille qui caractérise le parti.
Cette fois-ci encore, le président Tiemoko Sangaré crie à la tricherie, lors de la rentrée politique de la section de l’Adema /Pasj en commune II du District de Bamako, le samedi 22 octobre2016 à la Maison de la presse. En effet, la liste de l’ADEMA-PASJ en commune II a été attaquée en justice par le parti présidentiel, le RPM et son allié, la Codem, puis invalidée au motif qu’une trace du correcteur (communément appelé blanco) a été aperçue sur le nom d’une personne sur la liste de candidature du parti. Chose qui a déplu aux responsables du parti de l’Abeille qui voient en cela la main du parti présidentiel dont la seule intention est de nuire à leur formation politique et de rafler la mise durant les élections communales prévues pour le 20 novembre prochain.
Tiemoko, le raisonneur
D’abord, le professeur Tiémoko Sangaré a porté la toge pour dire le droit : «C’est ce que la loi dit. Chacun peut vouloir ce qu’il veut. Mais, nous devons tous rester sous l’emprise de la loi qui fait que nous vivons en société». Avant de renchérir en ces termes : «Nous n’épargnerons aucun sacrifice pour que force reste à la loi dans notre pays. Ce qui est en passe de se passer est un déni évident de droit. En 2013, lors des législatives, on nous a trichés. Nous n’avons pas réagi pour le Mali. Aujourd’hui, il est temps que les tricheries s’arrêtent en politique. Quand on dit les élections, il faut que les règles de la compétition soient respectées par tous les protagonistes». Tout comme sous son parti alors au pouvoir, la loi était respectée à la lettre.
Le président de l’ADEMA-PASJ, Pr Tiemoko Sangaré, doit cesser de crier à l’acharnement du RPM contre son parti. Il doit assumer son choix de l’avoir soutenu en 2013 au deuxième tour des élections présidentielles qui a opposé l’Honorable Soumaïla Cissé à l’actuel locataire de Koulouba. Le glaive du parti a agonisé le RPM hier, il se retourne contre lui-même aujourd’hui. Qui a tué par l’épée, périra par l’épée.
Dieumerci AKPITISON
Source: Le Soft