Les faits et nouvelles présagent d’un avenir incertain. Mais, à Koulouba, l’on s’active, et l’on orchestre, fanfaronne et aligne une kyrielle de prétendus actes pour s’attirer l’adhésion du peuple pour 2018. De la poudre aux yeux du Malien lambda.
Après trois ans de pouvoir, le régime du président IBK n’arrive pas à combler les attentes du peuple. La solution à la crise du nord n’a pas encore été trouvée, d’autant plus que malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, l’insécurité persiste et s’est même étendue jusqu’au au Sud.
La vie est devenue plus chère au point qu’il est difficile de garantir deux repas quotidiens. Au même moment, les hommes de la haute sphère du régime sont aux anges. Ils sont devenus en moins de trois ans des milliardaires oisifs, à l’instar de leur mentor qui patauge dans l’opulence. Toute chose qui ne peut que susciter la foudre du peuple et surtout, la colère des politiques de l’autre bord, l’opposition notamment.
Comme on peut aisément le constater, le front politique et social sont en ébullition. Avec les marches de l’opposition ajoutées à celle de soutien au chroniqueur Youssouf Bathily, en passant par les revendications syndicales des travailleurs, Koulouba a frôlé le rubicond.
Du saupoudrage pour 2018
Comme le dit un adage, « Qui voyage loin ménage sa monture ». Ce proverbe cadre parfaitement avec les faits et gestes du pouvoir de Koulouba, conscient de l’enjeu que représentent les échéances électorales de 2018. Car l’atmosphère qui a régné en 2013 pour hisser Ibrahim Boubacar Kéita à la magistrature suprême de l’Etat est tout autre aujourd’hui.
Les préparatifs ont déjà démarré et vont bon train pour y arriver. Tous les moyens sont bons, sauf le vrai, car on dit souvent que « tout chemin mène à Rome ».
Les manœuvres à l’allure de saupoudrage par le régime n’ont pas tardé à s’ébranler avec pour objectif de détourner l’attention du peuple, séduire celui-ci et l’appâter. D’abord, le pouvoir a réduit au silence les travailleurs en procédant à une augmentation flatteuse de 20% des salaires et du SMIG à 33,5%.
Ensuite, on crie à cor et à cri que l’inflation est maîtrisée à 1% et la croissance améliorée à 6%. Alors que tous ces chiffres ne se sentent pas dans le panier de la ménagère.
Du faux.
Pis, Koulouba multiplie les voyages du président à l’extérieur et organise lui-même des visites des personnalités étrangères, surtout européennes, pour faire croire à la population malienne que la communauté internationale s’intéresse désormais au Mali.
Tout récemment, avec la rentrée scolaire 2016-2017, le pouvoir a annoncé le retour de Kidal dans le giron malien, d’autant plus que le Gouverneur nommé pour cette région a pu se rendre dans cette ville aux mains des rebelles pour lancer ladite rentrée. Or, il nous est revenu que ce Gouverneur n’y a pu passer qu’à peine une trentaine de minutes et est illico presto retourné à Gao d’où il prétend diriger la région. Que du bluff.
Le viol du secret-défense
Quant aux nouveaux hélicoptères acquis pour le transport du matériel et des troupes, son exhibition dépasse tout entendement. Que diantre, depuis quand Koulouba a levé le mythe du secret-défense sur le matériel de Guerre ?
N’a-t-on pas défendu bec et ongles devant les députés au cours de ces deux dernières années que tout ce qui concerne l’Armée reste secret-défense ? Pourtant, c’est le même régime qui fait la propagande de son outil de guerre, à travers le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga.
Par ailleurs, si le régime croit se servir de ce nouvel outil de guerre pour s’attirer des sympathisants pour 2018, qu’il se détrompe. Il illumine plutôt les ennemis du Mali à se préparer davantage à le combattre.
De telles manœuvres provenant d’un régime aussi abattu, sont de nature à mettre de la poussière aux yeux du peuple malien déterminé à en finir avec le régime des spécialistes de détournements de deniers publics, de corruption et de malversations de toutes sortes.
Issiaka M Tamboura et Dieumerci Akipitison