Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Si la Libye de Kadhafi était comme la patrie de nos frères égarés du MNLA et d’Ançar Dine, celle d’aujourd’hui vient de leur interdire le retour au « bercail ». Le ciel ne tombe-t-il pas sur leur tête ?
Selon Reuters, la Libye a sollicité mardi 12 février 2013 l’aide des puissances occidentales et des pays voisins pour assurer la sécurité à ses frontières et empêcher les islamistes chassés du nord du Mali de s’y installer. Selon les Libyens, la crise malienne a éclaté avec l’irruption de miliciens tribaux, équipés d’armes récupérées à la faveur du soulèvement libyen, qui allaient et venaient en toute liberté malgré les frontières.
« Si nous voulons les empêcher de revenir, il faut boucler les frontières », a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammed Abdelaziz, lors d’une réunion internationale de soutien à son pays organisée à Paris. Les Etats et organisations représentées, parmi lesquels figuraient les Etats-Unis, l’Onu, la Ligue arabe, l’Union européenne et l’Union africaine, ont adopté un « plan de développement de la sécurité nationale » et un « plan de développement de la justice et de l’état de droit », selon le communiqué du quai d’Orsay.
Interrogé par Reuters, Mohammed Abdelaziz a précisé que la France, la Grande-Bretagne, la Turquie et d’autres avait promis une aide technique et matérielle, mais a souhaité davantage pour assurer la sécurité des 4.000 km de frontières.
Selon lui, rien n’indique que les islamistes chassés du nord du Mali aient déjà gagné la Libye via l’Algérie.
« Nous sommes tous convaincus – c’est une évidence – que la question de la sécurité est absolument majeure, pas seulement pour un pays mais pour l’ensemble de nos pays (…) En aidant à la sécurité de la Libye nous aidons à notre propre sécurité », a quant à lui souligné son homologue français Laurent Fabius.
Il y a lieu de croire que la retraite sera coupée un peu partout à ces terroristes. Après le mandat d’arrêt lancé par leur patrie d’origine contre eux, Iyad Ag Gahali, Algabass Ag Intallah, Bilal Ag Acherif et leurs compagnons d’armes sont interdits de séjour dans de leur patrie d’adoption. Et s’ils ne peuvent résider ni au Mali, au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie, en Algérie, ni en Libye, n’est-ce pas la fin du terrorisme au Sahel ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est amèrement regrettable pour un homme aussi choyé qu’Iyad Ag Ghali par Kadhafi et Att, qui lui ont accordé tous les honneurs, de n’entrevoir l’avenir que dans un pot de chagrins. La témérité attache la terreur au cou de ses auteurs et le malheur au flanc de leurs compagnons. Les responsables d’Ançar Dine et du MNLA en auront pour leurs comptes. Car nul ne peut vivre impunément que d’exactions. Après avoir causé tant de torts à leurs compatriotes, accompli tant de massacres, semé partout la terreur sur leur chemin, l’heure est venue de répondre de ces crimes devant Dieu et les hommes. Pour que plus jamais de telles atrocités ne s’accomplissent dans ce pays de paix et de concorde qu’est le Mali.