Le Collectif des Patriotes (COPA) était devant la presse nationale le 16 février 2013 à la Maison de la presse du Mali. La question de l’envoi des casques bleus au Mali, l’affaire des bérets rouges, les négociations avec le Mnla, etc., étaient, entre autres thèmes, au cœur des échanges entre les membres du COPA et les hommes de médias au cours de cette rencontre. Ce collectif, proche de l’ex-junte du capitaine Sanogo, se dit opposé à l’envoi des casques bleus au Mali.
Pour Makan Konaté, président du Copa, l’intervention des troupes françaises a été salutaire pour notre pays. Quant à la situation de Kidal, il assure que la différence de stratégie dans la libération de cette ville du nord est liée à la présence des otages français dans la région. «Sinon, l’objectif de l’opération Serval reste toujours la libération totale du pays », a-t-il assuré. Cependant, le président du Copa se dit opposé à l’envoi des casques bleus dans notre pays. En se référant sur les missions antérieures de cette force onusienne, Makan Konaté dira qu’il faut définir leurs missions au Mali. «Nous n’avons pas besoin de force d’interposition car nous ne sommes pas en guerre, mais en lutte contre le terrorisme», s’explique-t-il. Selon ses membres, la Copa soutient la décision de la hiérarchie militaire sur la question des bérets rouges et demande que le règlement militaire soit appliqué en la matière. Parlant de la Chambre de commerce et d’industrie (Ccim), le Copa estime que la justice a fait simplement son travail en annulant le collège transitoire nommé à la tête de l’institution par le ministre du commerce le 2 août 2012. Makan Konaté rejette toute négociation avec les groupes touaregs tant qu’ils n’ont pas déposé les armes. Avant de réclamer un dialogue inclusif avec toutes les communautés du nord pour la réconciliation nationale.
Le conférencier a évoqué le sort juridique de l’ex-PDG de la BHM, Mamadou Diawara, en prison depuis près de 6 ans, qui préoccupe aussi les membres du Copa. Il demande au ministre de la justice, Malick Coulibaly, de rouvrir le dossier pour suite à donner. De l’avis du COPA, tous les anciens présidents sont comptables de l’état de déliquescence dans lequel se trouve notre armée nationale. Le collectif tient Att pour responsable de la déroute de l’armée devant l’agression des djihadistes. Selon Makan Konaté, président du COPA, Att a eu le tort d’envoyer des jeunes sans expérience devant des groupes rebelles armées jusqu’aux dents. Une situation qui est à l’origine, selon lui, des massacres d’Aguelhock.