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Litige pré-électoral en commune II : L’Alliance ADEMA-URD-CNID-FARE-YELEMA-PARENA durcit le ton
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de clôture du 5è congrès du parti ADEMA-PASJ
Bamako, le 26 mai 2015 au CICB. Le parti Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice ADEMA-Pasj a clôturé les travaux de son 5è congrès ordinaire.
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En plus d’interjeter appel, ces partis qui ont vu leur liste commune invalidée en première instance, ont manifesté pour protester contre la décision du juge Housseini Traoré

L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA PASJ et ses compagnons de la même liste électorale Union pour la République et la démocratie (URD), du Congrès national d’Initiative démocratique (CNID), de YELEMA, des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE) et du Parti africain pour la renaissance nationale (PARENA) seront-ils présents aux élections communales du 20 novembre prochain en commune II du District de Bamako ? La réponse dépendra de la suite qui sera donnée à l’appel que ces partis ont interjeté contre le jugement du tribunal de la commune II annulant leur liste commune.
En effet, le juge de première instance a invalidé la liste suite à une requête de leurs adversaires de la même circonscription inscrits sur la liste Rassemblement pour le Mali (RPM) et Parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM). Ces derniers ont attaqué la liste alliance ADEMA et autres pour vice de forme. Malgré les exceptions d’incompétence et de fin de non recevoir soulevées par les défendeurs de cette alliance, le juge Housseini Traoré, vice-président du Tribunal de première instance de la commune II, a déclaré irrecevable pour vice de forme la liste de l’ADEMA qui comportait effectivement des traces de correcteur blanc.
En attendant l’arrêt en appel, les responsables du parti de l’Abeille et leurs alliés crient déjà à l’injustice. Après avoir vigoureusement dénoncé la décision du tribunal lors de la rentrée politique de la même commune, ils ont organisé, hier un sit-in devant ladite juridiction. Sur place, ils étaient quelques centaines de leaders et sympathisants pour protester contre cette décision rendue, selon eux, à « la suite de malversations, de démarches de nantis et de largesses envers le juge ». « Quel montant le juge a-t-il reçu ? » ; « Cette décision est un recul à notre démocratie », sont entres autres slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants qui seront vite dispersés par un impressionnant dispositif de sécurité.
Dans une déclaration rendue publique, la coalition estime que cette décision est une entrave grave à notre démocratie qui vise à écarter du jeu politique les plus grands partis dans l’une des circonscriptions les plus importantes de Bamako. La coalition fait aussi remarquer que ses adversaires ont réalisé que la carte électorale lui est largement favorable parce qu’elle totalise aujourd’hui près de 30 conseillers à la suite des élections de 2009.
Située en plein centre du District de Bamako, la commune II est limitée à l’est par le marigot de Banconi en commune I, à l’ouest par le Boulevard du peuple en commune III, au nord par la colline du Point G et au sud par le lit du fleuve. Elle couvre une superficie de 1.681 km² avec une population estimée à 160.680 habitants. Elle compte douze quartiers : Niaréla, Bagadadji, Médina-coura, Bozola, Missira, Hippodrome, Quinzambougou, Bakaribougou, TSF, Zone industrielle, Bougouba et N’Gomi.
La commune accueille également 80% des industries du Mali. Elle abrite le siège de l’Assemblée nationale. La deuxième commune administrative de Bamako est aussi l’hôte de la grande mosquée de Bamako, dans un pays à dominance musulmane, mieux, elle est le berceau des familles fondatrices de la capitale. Selon les responsables de la coalition dont la liste a été invalidée, « cette commune qui doit être protégée, assainie dans tous les sens du terme, est en train d’être souillée ».
Pour certains observateurs de la scène politique, cette manifestation n’avait pas de raison de se tenir du moment que ses initiateurs ont déjà interjeté appel. Selon eux, ces partis doivent faire confiance à la justice et attendre la décision finale. Mais du coté des auteurs de l’appel, on préfère rester mobilisés pour empêcher, disent-ils, la réédition du fiasco du 1er degré du jugement.

L. ALMOULOUD
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