Dans tout Etat moderne et bien sécurisé, la police reste bien entretenue. Mais au Mali, ce corps spécial demeure à la traîne. Poussant souvent certains des agents à de l’errance. C’est face à cette déconvenue totale de ce service incontournable dans la sécurité d’un pays que le président du réseau ‘‘Alternative pour un Mali debout’’ propose un véritable plan de modernisation de cette structure. Il a bien voulu échanger avec nous sur le sujet.
Au Mali, presque tout doit être revu. A ce sujet, les jeunes conscients d’être l’avenir du pays n’entendent plus rester les bras croisés pour le développement harmonieux du pays. C’est dans cette expectative que nous avons approché un jeune leader Dramane Dembélé, président du réseau ‘‘Alternative pour un Mali debout’’. Il nous livre ici ce qu’il pense de la police pour avoir passé quelques quinzaines de jours parmi ces agents.
Pour lui, ‘‘l’appui en matière de coopération internationale qui s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros, est on ne peut plus opportun.’’
Néanmoins, dit-il, ‘‘Et si de façon légitime, 50% des fonds sont attribués au minima à la CTA (Gendarmerie nationale en charge de la surveillance de la plate-forme aéroportuaire) et les 50% restants affectés au sein de services spécialisés tels que la lutte contre le terrorisme, plus que jamais, aujourd’hui les efforts de coopération entrepris pour notre pays porte sur la modernisation de notre appareil d’état et en particulier de l’ensemble des services de sécurité publique.
A ce titre, estime-t-il, et compte tenu du peu de moyens dont disposent nos policiers, nous devons aujourd’hui impérativement réclamer un plan de modernisation de la police nationale. Pour lui, ‘‘On ne peut demander aux policiers d’être exemplaires dans leur travail s’ils ne sont pas reconnus en tant que tels au moyen d’une part d’un véritable dialogue social induisant l’implication des intéressés et d’autre part, si on ne leurs donne pas un minimum de moyens et de formations pour qu’ils soient performants’’.
Dans cet entretien exclusif, Dramane souligne que : ‘‘les principaux objectifs que les Institutions de l’Etat se sont aujourd’hui fixées ne doivent pas nous faire oublier les conditions difficiles dans lesquelles évoluent celles et ceux qui, au quotidien, risquent leur intégrité physique pour assurer la paix civile et la quiétude des Maliens’’.
Pour lui, ‘‘Aujourd’hui plus que jamais, nos policiers, nos gendarmes et au-delà toutes nos forces de sécurité publique doivent être écoutées, concertées, soutenues et secourues.’’
M. Dembélé pense que le Président de la République doit demander à nos interlocuteurs une aide pour réaliser cet objectif. Après avoir initié un groupe de suivi pour une reforme de l’Armée, il doit impérativement et solennellement lancer ce grand chantier : un plan de modernisation des forces de sécurité et plus précisément de la Police Nationale. Le président du réseau ‘‘Alternative pour un Mali debout’’, indique que ‘‘Les policiers ne doivent pas être laissés pour compte des grandes reformes que notre pays va engager pour son avenir.’’
«Je ne me cantonnerais pas pour ma part à des déclarations d’intention et dans les prochains jours, j’entamerai une série de rencontres et une large concertation avec les syndicats des policiers pour parler de ce qui est pour eux l’essentiel, l’avenir de leur métier», a-t-il conclu.
En effet, au vu du rôle de la police dans la vie d’une Nation moderne et sécurisée, M. Dembélé pense que la police malienne vit dans une situation lamentable. Qu’il faut rapidement corriger pour la bonne image du pays mais surtout pour la sécurisation des personnes.
B. DABO