ÉconomieMark Bristow, directeur executif de Randgold : « Nous continuons de contester les vérifications de comptabilité des années 2011, 2012 et 2013 »
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Publié le jeudi 27 octobre 2016 | L’Indicateur Renouveau
Sur le conflit qui oppose l’Etat et Randgold, le directeur exécutif de Randgold, Mark Bristow, a réaffirmé que sa société continue de contester la comptabilité des années 2011, 2012 et 2013. C’était hier lors d’une conférence de presse.
La société Randgold a fait part des actions qu’elle mène au quotidien et l’impact de celles-ci sur le développement économique de notre pays.
Les journalistes qui avaient en tête de trouver des réponses au diffèrend qui oppose l’Etat à la société, ont vite compris que le premier responsable de Randgold ne voulait en dire plus. « Rand Gold n’a pas de problème avec le gouvernement malien, elle a des problèmes avec l’administration fiscale », a lancé M. Bristow.
Plus loin, il fera remarquer que c’est une affaire qui n’est pas un fait nouveau. « Il y’a dans les clauses du partenariat avec le Mali qui disent comment résoudre un contentieux. Si c’est un dû, nous payons. Mais nous avons le droit de contester ce qu’on nous réclame», a laissé entendre Mark Bristow.
Pour ce qui est de la contribution de Randgold au trésor du Mali, M. Bristow a expliqué que le pays avait bénéficié des investissements continus de sa société. « Au cours des 20 années que nous avons passé au Mali, nous y avons investi 1500 milliards (§ 2.8 milliards) et contribué pour 2500 milliards de FCFA (§ 4.7 milliards) dans l’économie du pays sous forme de taxes, de redevances, de salaires, de paiements aux fournisseurs locaux et dans les initiatives communautaires », peut-on lire dans le dossier de presse.
Randgold conteste
Mark Bristow dira de même que les partenariats les plus réussis sont de temps en temps mis à l’épreuve. « Nous avons connu au cours des années passées, certains conflits avec l’administration fiscale du Mali. Jusqu’à ce jour, nous avons toujours trouvé des solutions acceptables aux deux parties à travers des négociations constructives quoique les dispositions de la convention d’établissement dont nous bénéficions nous accordent le droit de recourir au tribunal arbitral pour le règlement de tout litige qui pourrait naitre de l’application de ladite convention.
Nous continuons de contester les vérifications de comptabilité au titre des années 2011, 2012 et 2013 et nous avons été déçus en dépit de nos efforts pour résoudre amicalement ces problèmes, le gouvernement a fermé nos bureaux à Bamako et saisi nos comptes bancaires et a demandé un paiement additionnel comme condition pour la réouverture de nos bureaux », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que malgré les difficultés financières du pays, sa société a accepté de payer à titre d’avance, la somme de 15 milliards FCFA. Pourtant, précise-t-il, en la matière, les deux parties devaient s’asseoir pour arriver à une solution globale et finale à tous les différends fiscaux des sociétés Randgold.