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Insécurité grandissante : Le général Salif sur la sellette !
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  L’aube
Remise
© aBamako.com par A S
Remise de véhicules à la police et à la gendarmerie par le Ministre de la sécurité Salif Traoré
Le Ministre de la Sécurité a procédé le 29 Décembre à la remise de de véhicules à la police et à la gendarmerie
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Les uns vantaient sa jeunesse; d’autres son parcours professionnel. Ainsi porté à la tête du département de la sécurité pour ces supposées qualités, le général Salif Traoré est aujourd’hui sur la sellette. Et pour cause, le ministre de la sécurité est incapable d’instaurer la moindre sécurité pour les Maliens et leurs biens.
Après l’attaque spectaculaire du poste de Sanankoroba, Salif Traoré a (encore) tenté de brouiller la conscience collective avec de simples déclarations et non par des actions concrètes qui rassurent. « De nouvelles dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité autour de Bamako », dit-il. Preuve que le ministre-général ignorait encore que les entrées de la capitale sont de véritables passoires où n’importe quel bandit peut passer sans aucune difficulté.
La ville de Bamako s’est muée en jungle. Partout le mal et l’horreur rodent. Et les Bamakois savent que leur vie est suspendue à un fil qui peut céder à tout moment, au détour d’une quelconque circonstance.
Présentement, dans certains quartiers de la capitale, l’insécurité est telle qu’à partir de 18 heures, plus personne n’ose s’y aventurer, à moto, même en voiture ou à pied. Des coups de feu en plein jour se font de plus en plus entendre dans nos quartiers et au centre-ville. Nul besoin de revenir sur les crimes commis ces derniers mois. (CF : L’Aube n°840 du jeudi 20 octobre 2016).
Au-delà, une réelle menace plane sur Bamako et toutes les grandes agglomérations du pays. Manque d’anticipation, absence d’une véritable stratégie de sécurisation, manque de moyens, manque d’effectifs, notamment à la police. Tous les ingrédients sont réunis pour faire trembler Bamako et ses habitants. Les autorités en charge de la sécurité n’en ont cure, visiblement.
La sortie médiatique du ministre Salif Traoré, après l’attaque du poste de péage de Sanankoroba est l’illustration d’un pilotage à vue instauré au sein de son département. Depuis quelque temps, c’est à peu près le même scénario : les bandits attaquent et tuent de pauvres citoyens, ensuite le ministre de la sécurité vient s’exhiber devant les caméras…
La semaine dernière, des bandits ont attaqué, vers 19h, ce poste situé à seulement 30 km de Bamako. Trois civils ont été tués au cours de cette attaque qui suscite beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion nationale.
Pis, les assaillants sont repartis tranquillement. Le ministre de la sécurité, qui qualifie cette attaque «d’acte de banditisme », a annoncé «de nouvelles dispositions pour renforcer la sécurité autour de Bamako ». Il a, dans la foulée, annoncé également l’ouverture d’une enquête. Que nenni ! Qu’il dise la suite des supposées enquêtes ouvertes suite à des crimes similaires enregistrés à Bamako, Kayes, Ségou, Mopti… Bref, partout au Mali.
Un ministre plutôt bureaucrate
C’est connu : le Mali n’a eu des responsables aussi légers et portés sur les apparences que sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Salif en est l’illustration parfaite, même s’il donne toujours l’impression d’un ministre engagé et bosseur. En réalité, toutes ces « qualités », Salif Traoré est appelé à les prouver aux Maliens.
Pour l’instant, depuis sa nomination au ministère de la sécurité et de la protection civile, le général ne fait que comptabiliser les échecs, avec son lot de victimes.
En effet, les attaques se sont multipliées ; les agressions, vols, meurtres et assassinats se sont installés dans notre quotidien. Pendant que le ministre, invisible sur le terrain, reste confortablement calé dans son fauteuil, dans son bureau climatisé.
Comme tous ceux qui sont en manque de résultats, mais veulent s’accrocher à leur fauteuil, il s’engage à cœur perdu dans les activités de saupoudrage.
Conférences de presse, présentations des services rattachés à son département, des histoires de radiation de certains syndicalistes, toutes ces balivernes sont soigneusement « exécutées » pour cacher des carences...
En attendant une prise de conscience, ce sont les populations qui payent le prix fort et les éléments (policiers et gendarmes) ne font que constater les dégâts. En réalité, les Maliens sont à bout. Et ils pointent du doigt le président Ibrahim Boubacar Keïta qui a pris l’engagement d’instaurer la sécurité partout dans le pays.
Aujourd’hui, à travers le général Salif Traoré, c’est IBK lui-même qui est pointé du doigt par les populations.
Le constat est là : l’incapacité du ministre de la sécurité est patente. Appelé d’urgence pour remplacer Sada Samaké, très critiqué pour sa gestion, Salif ne fait pas mieux que son prédécesseur (même profil propagandiste). Pire, la situation sécuritaire s’empire. Au point que certains observateurs, se demandent pourquoi IBK garde encore ce ministre.
Tout juste peut-on en conclure que le général Traoré contribue à écorner davantage l’image du régime IBK, lui faisant perdre définitivement toute crédibilité.
En attendant, les commissariats de police sont pratiquement dépourvus de moyens. Ils sont incapables d’assurer leurs missions régaliennes. Triste réalité !
Sambou Diarra
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