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4è congrès ordinaire du RPM : Pari gagné, le présage des démons déjoué !
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  Pays Emergent
Cloture
© aBamako.com par A S
Cloture du 4e congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali
Bamako, le 24 octobre 2016 le 4e congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali a été clôturé au palais de la culture
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Le présage maléfique qui donnait une bataille rangée de trois prétendants au fauteuil de président des tisserands a été habilement déjoué non sans laisser des écorchures dont le pansement reviendra à la capacité de leadership du nouveau président Bocary Tréta.
Débuté le samedi 22, le quatrième congrès ordinaire du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a pris fin le dimanche 23 octobre 2016 dans la salle Bazoumana Sissoko du palais de la culture. L’arrivée sans surprise de Tréta à la tête du parti, la catapulte de Me Baber Gano au poste de secrétaire général, la cohésion au sein du parti qui connait actuellement des turbulences, le souci pour le bien être des Maliens et la volonté d’œuvrer pour un second mandat d’IBK ont été les points saillants de ces assises, quand bien même.

Selon une résolution générale lue par Moussa Bagaga, premier secrétaire administratif, ce congrès de deux jours s’est tour à tour appesanti sur le rapport d’activité, les propositions d’amendement au statut et règlement intérieur, la stratégie électorale de 2018, le rapport sur la mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation nationale et l’évaluation du bilan entre autres.
Les travaux ont été tellement houleux au point que des conciliabules se faisaient dans les allées et les coins non éclairés du palais de la culture. En effet, si tous les chapitres inscrits à l’ordre ont été traités sans grabuge, la difficile mise en place d’un nouveau bureau politique national (BPN) a quant à lui fait couler fait d’encre et de salive. Toutes choses qui ont amené les délégués, au total 370 venus de 57 sections de l’intérieur et 17 de l’extérieur à sombrer dans une lassitude perceptible sur tous les visages. Tant mieux, si le verdict issu des heures de conciliabule délivre les uns et les autres et décrispe l’atmosphère naguère chargée du spectre de la division.

«Tout travail humain est susceptible de comporter erreurs ou insuffisances. Choisir un nombre limité de camarades pour représenter des milliers de délégués, n’est pas une chose aisée», a dit Moriba Kéita président de la commission d’investiture comme pour préparer mentalement les congressistes à s’attendre au bouleversement d’un ordre préétabli. «Faire partie du bureau, n’est pas une fin en soi. Mais travailler pour le parti, pour engranger des résultats en vue des élections qui viennent sont des enjeux majeurs», a-t-il ajouté d’un ton hésitant qui rime avec la tension qui régnait dans la salle. «C’est pourquoi, nous demandons votre indulgence pour accompagner ce bureau afin de soutenir notre président de la République qui, n’oublions pas, est notre candidat», a conclu Moriba Kéita.

En effet, peu avant la reprise des travaux, on avait appris dans les coulisses du palais de la culture que Mahamane Baby, Mamadou Diarrassouba et Zoumana Mory Coulibaly lorgnaient le poste de secrétaire général du parti. On est allé jusqu’à dire que des billets de banque ou propositions auraient été faits pour que les uns acceptent la répartition des postes et que d’autres tolèrent l’arrivée des transfuges aussi bien dans le bureau national que dans les rangs du RPM.
Si la désignation du Dr Bocary Tréta à la présidence du RPM fut un mérite et non une récompense, comme l’a su bien dit un intervenant, par contre, celle de Me Baber Gano continuerait de susciter de controverses, tant l’arrivée de cet éminent avocat non moins ‘’Djennékè’’ frisait l’inattendu selon un selon sentiment largement partagé.

Comme pour conjurer ce triste sort annoncé certainement par des oiseaux de mauvais augure, les mots unité et cohésion ont été la substance des motions adressées respectivement au président IBK, au gouvernement, à l’Assemblée nationale, à la convention de la majorité présidentielle (CMP) et à la trentaine de partis politiques de l’intérieur contre 8 venus de l’extérieur du Mali. Ces motions devraient inciter le chef de l’Etat à maintenir le cap pour l’amélioration des conditions d’existence de tous les Maliens.

Le souci de répondre aux attentes des citoyens ne pouvait que galvaniser le Dr Bocary Tréta, tout nouveau président du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Dans son adresse aux militants lors de la clôture, le président a apprécié à sa juste valeur la portée de la confiance placée en lui. il a d’abord rendu grâce à Dieu avant de prendre l’engagement d’être à la hauteur de la tâche. Il n’a pas manqué de saluer le bureau national sortant avec à sa tête le Dr Boulkassoum Haïdara qui a su bien diriger le parti jusqu’à ce congrès.

Tréta a profité de l’occasion pour louer les vertus qu’incarne le président IBK, magnifié le parcours professionnel et politique de ce dernier et a rappelé les péripéties qui ont abouti à la création du Rassemblement Pour le Mali (RPM). En outre, il a remercié le comité d’organisation qui, selon lui, vient de réussir un pari risqué en réunissant les conditions les meilleures pour la tenue de ce 4è congrès. «Je suis convaincu que le bureau présent devant vous, sera une arme principale qui va nous conduire à la victoire de notre camarade Ibrahim Boubacar Kéita à l’élection présidentielle de 2018», a-t-il ajouté. Et Tréta de conclure : «Comme un seul homme, nous allons nous engager à mener le combat pour le RPM et pour le Mali.

Cependant, de nos jours, force est de constater que de nombreux concitoyens pensent que les discours tenus à longueur de journée par leurs dirigeants sont un peu loin de la réalité à en juger par la cherté du coût de la vie et l’insécurité qui se généralise. Du coup, «le maitre tisserand» Bocary Tréta a beaucoup de fils à tisser pour aider à la concrétisation de la vision du fondateur du parti qui se bat pour résoudre les préoccupations d’une bonne partie du peuple malien dont il a sollicité et obtenu le suffrage en 2013.

De la réussite de cette mission noble, disent certains observateurs de la vie nationale, dépend le second mandat déjà annoncé avec fanfare et trompette. Tréta et son bureau vont-ils relever ce défi ? La famille RPM résistera-t-elle aux assauts tendant à la faire voler en éclat ? Verdict au temps, le meilleur des juges.

Tidiane

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