Le braconnage connait depuis plusieurs mois une inquiétante progression dans le Gourma où vivent de nombreux éléphants, constate la MINUSMA dans une récente vidéo sur Youtube. Cette situation pourrait s’expliquer par la présence de groupes terroristes dans la région. Le Gourma est une vaste zone du nord du Mali qui s’étend sur plus de 50 000 km2, entre Tombouctou et Douentza à l’Ouest et jusqu’à Ansongo et Bourem à l’Est. D’après un bilan de Will Fondation, une organisation qui œuvre pour la sauvegarde des espèces migratoires, les éléphants qui vivent dans cette zone, sont estimés à près de 400 têtes. Ils ont réussi à s’adapter aux difficiles conditions du désert mais aujourd’hui, leur existante est menacée par le braconnage. Plus de 100 pachydermes ont été tué pour leurs ivoires durant l’occupation des régions du septentrion par les groupes armés. Ainsi, d’après des statistiques officielles, pour la seule zone du Gourma, la population d’éléphants est passée de près de 400 spécimens en 2011 à quelque 300 en 2015.
Yelimané : Les oiseaux migrateurs menacent les cultures Les populations de Yélimané ne cachent pas leur inquiétude face à cette évasion des oiseaux granivores. “Depuis un moment, nous constatons de plus en plus la présence des oiseaux dans notre zone. Et c’est vraiment inquiétant pour nous”, souligne le paysan Bakary Traoré. Impuissant face à la situation, les paysans s’en remettent à Dieu et comptent sur le soutien de l’Etat pour se débarrasser de ces prédateurs. Pour l’heure, le seul moyen utilisé pour se protéger contre ces oiseaux dévastateurs est de monter la garde dans les champs pendant toute la journée et de faire fuir les oiseaux par des bruits. “A Yélimané, les champs sont envahis par les oiseaux. Les autorités sont au courant de la situation. C’est moi-même qui ai informé le ministre de l’Agriculture. Il m’a assuré que Yélimané ne sera pas affecté par la faim. Il a aussi promis qu’il va se rendre lui-même à Yélimané pour faire le constat”, précise le député Mamadou Hawa Gassama, élu à Yélimané.
Justice internationale : la Gambie annonce son retrait de la CPI La Gambie va se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé mardi soir son ministre de l’Information Sheriff Bojang. Cette annonce fait suite aux retraits récents de deux autres pays africains : le Burundi et l’Afrique du Sud. Dans une déclaration à la télévision nationale, le ministre de l’Information gambien, Sheriff Bojang, a accusé la CPI de « persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants », alors que selon lui, « au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre » depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés. La Gambie a tenté en vain de convaincre la CPI de poursuivre les pays de l’Union européenne pour la mort de nombreux migrants africains en Méditerranée, a affirmé Sheriff Bojang, précisant que son pays avait menacé de prendre des mesures s’il n’était pas entendu. « A partir de ce jour, mardi 25 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur », pour nous en retirer, a-t-il indiqué. La CPI a condamné récemment l’ancien djihadiste, notre compatriote Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi à neuf ans de prison pour son rôle dans la destruction des mausolées de Tombouctou, en 2012.